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L’Office de Tourisme Côte de Granit Rose est-il brittophobe ?
Comment peut-on promouvoir le tourisme en Bretagne tout en trahissant l’intégrité de la Bretagne elle-même ?
C’est l’exploit consternant réalisé cette année par l’Office de Tourisme Côte de Granit Rose, basé à Lannion / Lannuon, dans le nord du pays. Dans ses nouvelles documentations touristiques, la carte de la Bretagne a été « revisitée » pour ne plus représenter que les quatre départements de la région administrative, excluant sciemment la Loire-Atlantique, pourtant cœur historique et culturel de la Bretagne.
L’an dernier encore, leurs brochures montraient la Bretagne dans son intégralité, dans le respect de la vérité géographique et historique. Cette année, on efface un cinquième de notre territoire.
Pourquoi ?
Et surtout, à qui profite ce mensonge ?

Une carte de Bretagne amputée est un message politique
Appeler « Bretagne » une carte qui n’en montre que quatre départements sur cinq, c’est mentir.
C’est insulter l’Histoire.
C’est désinformer sciemment le public, touristes comme habitants.
C’est alimenter la propagande du pouvoir central qui vise à faire croire que la Bretagne se limite à sa portion congrue définie par les technocrates d’en haut.
C’est grave. Et c’est inacceptable.
Maladresse ou sabotage délibéré ?
Alors, cette amputation cartographique est-elle le fruit d’une maladresse d’une agence de com déconnectée ?
Ce travail a été sous-traité à Raccourci Agency, basée… à La Rochelle. Il n’existe pas d’agence de comm en Bretagne ?
Oui, hors de Bretagne.
Est-ce surprenant ? Non. Est-ce excusable ? Pas davantage.
Mais ne nous arrêtons pas à l’agence.
La responsabilité revient à ceux qui commandent, valident et diffusent ces documents.
La présidente de l’Office de Tourisme Bretagne Côte de Granit Rose, Bénédicte Boiron, et le chef de projet numérique, Yann Josselin, ont-ils jugé cette carte acceptable ?
L’ont-ils relue ? Ou pire : ont-ils eux-mêmes exigé que la Loire-Atlantique soit gommée ?

Un office au service du pouvoir central ?
Ce choix cartographique est politiquement lourd de sens. Il colle parfaitement avec la politique de l’État français, qui dépense une énergie considérable pour invisibiliser la Bretagne :
- suppression de la langue bretonne des écoles et des médias,
- francisation des noms de lieux,
- effacement de la culture celtique dans les discours officiels,
- redécoupage territorial biaisé pour mieux diluer les identités.
En diffusant une fausse Bretagne, l’office de tourisme de Lannion / Lannuon devient complice de cette entreprise de démolition culturelle.
Une atteinte à l’image de la Bretagne
Il est stupéfiant de voir un acteur censé défendre et valoriser le tourisme en Bretagne participer à ce genre de manipulation. Des millions de touristes découvrent la Bretagne chaque année grâce à ces brochures.
Et l’image qu’on leur propose ?
Une Bretagne tronquée, amputée de Nantes / Naoned, de Guérande / Gwenrann, de Clisson / Klison, de la Brière, tous ces lieux pourtant fondamentaux dans notre patrimoine commun.
C’est non seulement une insulte aux Bretons, mais aussi une perte de cohérence et d’attractivité pour le tourisme lui-même.
Nous exigeons des comptes
La société civile bretonne, les acteurs culturels, les défenseurs du patrimoine doivent exiger des explications publiques de la part de l’Office de Tourisme Bretagne Côte de Granit Rose. Il faut des excuses, et une correction immédiate dans toutes les brochures, sites et supports numériques.
La Bretagne est cinq départements, pas quatre. Point final.
Sinon, gardez votre nouvelle carte et changez de nom : Office de Tourisme Bretagne Administrative Côte de Granit Rose !
Contact pour réactions citoyennes :
- 📧 contact@bretagne-cotedegranitrose.com
- ☎️ 02 96 05 60 70
- 🌐 bretagne-cotedegranitrose.com
Pas de Bretagne sans la Loire-Atlantique
Face à ce genre de dérive, le silence serait complice.
Quand ceux qui prétendent vendre la Bretagne commencent par la trahir sur la carte, alors ils ne sont plus des promoteurs du pays, mais des agents de sa dilution.
Et cela, nous ne l’accepterons jamais.

12 commentaires
L’agence porte un nom anglicisé : aucune chance que ces gens ne se posent la moindre question sur ce que représentent les mots. Quant aux commanditaires, des cartes B4, ils en voient tous les jours, si bien qu’ils n’y font plus attention. On s’habitue à tout, semble-t-il.
Pas nous ! Jamais
Moi non plus.
Mon cœur saigne chaque fois que je vois une carte B4 ou chaque fois qu’il est question du grand ouest. Mais la plupart des gens n’y trouve rien à redire : aucun esprit critique. Certains producteurs n’imaginent même pas qu’une carte B4 puisse leur faire perdre des clients ! Récemment, le rayon beurre s’avérait peu fourni : j’avais le choix entre du beurre « du grand ouest » ou du beurre du Poitou (salé bien sûr). Longue vie au Poitou ! Le grand ouest, jamais.
Ce jour-là, pour échapper au grand ouest horribilis, j’ai dû acheter du beurre AOP de Pamplie à la fleur de sel de l’île de Ré, moi qui suis née à Guérande. Et encore bravo la Bretagne…
Pourquoi l’auteur, aussi remonté contre la structure publique et ses dirigeants, se cache derrière le pseudo « NHU Bretagne » ? Est-ce pas peur d’assumer ces propos ? Peur de quelconques représailles ? Ou juste parce que la critique est bien plus facile quand elle est anonyme ?
Pauvre France… avec ou sans la Bretagne 🙂
Message de la part d’une personne « se cachant derrière le pseudo BretonMalin » avec une fausse adresse email pour être sûr de ne pas recevoir de réponse. Il semble en effet » que la critique est bien plus facile quand elle est anonyme ». Mais nous avons votre IP 🙂
Quand un article de Ouest France est signé Ouest France ou du Le Télégramme signé Le Télégramme, cela pose t-il le même problème à BretonMalin.
Pour nous l’explication est simple : l’auteure de cet article vit à Lannuon/Lannion et connaît bien, très bien même, des responsables de cet office de tourisme. Elle nous a demandé l’anonymat.
Facile l’anonymat ! Dans les années 40, beaucoup de personnes « bienveillantes et nationalistes » ont dénoncé des familles ou personnes de bien. Méthode fasciste et lâche.
« Khan » c’est votre prénom, nom de famille ou pseudo pour anonymat ?
Vous atteignez vite le point Godwin ! On connaît cette vieille habitude qui n’intéresse plus personne. C’était une méthode éculée complètement dépassée.
Il y a beaucoup d’articles signés Ouest France dans Ouest France, Le Télégramme dans Le Télégramme, etc … facile n’anonymat.
Un peu de lecture pour que vous en sachiez plus sur les vrais collabos de la dernière guerre et éviter les clichés qu’on vous a appris et que vous répétez …
https://www.nhu.bzh/collabos-bretons-collaboration-francaise/
https://www.nhu.bzh/qui-furent-les-vrais-collabos-en-bretagne/
https://www.nhu.bzh/bezen-perrot/
Désolé d’avoir le nom que je porte et visiblement pas assez breton pour vous !
Mais vous me faites beaucoup penser au « Breiz Atao » qui pour espérer une indépendance bretonne ont rampé devant les nazis; tout en adhérant à cette idéologie, malheureusement pas morte en vous lisant.
Khan, où lisez vous dans notre commentaire que le nom que vous portez ne serait visiblement pas assez breton pour nous ? On a beau nous relire, on ne voit cela nulle part. Ce doit être seulement dans votre tête. Ou une manière de ne pas répondre à notre question 🙂 Le mouvement dont vous parlez, c’était il y a 80 ans. Ils étaient au plus une centaine de personnes et NHU Bretagne est à mille années lumière de leur doctrine.
Vous, vous me faites penser à tous ceux qui pour défendre et, ou excuser les dizaines de milliers de collabos français, du plus haut niveau de l’État, en passant par la police, la SNCF, Renault et tant d’autres … mettent en avant une bande de quelques dizaines de collabos bretons. Essayer de dissimuler votre forêt par un arbre.
Vous n’étiez pas né, et moi non plus.
Si l’Emsav et tout ce qui touche à la Bretagne vous incommode, trouvez autre chose que cette sempiternelle collaboration d’un autre siècle.
« portion congrue définie par les technocrates d’en haut » : pourquoi toujours dédouaner nos élus qui sont les principaux responsables ?