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Les élections législatives au Pays de Galles se dérouleront le 06 Mai 2021
Etholiad Senedd Cymru, 2021 – 2021 Senedd election
Depuis la transformation de l’Assemblée Nationale du Pays de Galles en Parlement Gallois, c’est le premier scrutin législatif organisé chez nos voisins et cousins gallois.
Les élections législatives du Pays de Galles le 06 Mai 2021 et les forces politiques en présence.
Actuellement, les soixante sièges du Senedd Cymru sont ainsi répartis.
29 pour les Travaillistes/Labour de Mark Drakeford, Premier Ministre.
12 pour les Indépendantistes du Plaid Cymru de Adam Price.
11 pour les Conservateurs de Andrew Davies.
Les huit autres sièges sont répartis entre les nationalistes anglais du UKIP pour sept sièges et les Libéraux Démocrates.
Le Welsh Labour/Llafur Cymru.
Ce sont les Travaillistes dépendant du United Kingdom Labour Party dont le siège social se trouve à London, à 250 kilomètres à l’est du Pays de Galles. Ces « socialistes » prône une certaine dévolution tout en étant #EnMemeTemps très attachés au Royaume-Uni. De fait ce sont des Unionistes. Ce sont un peu les Socialistes français qui par le truchement de Loïg Chesnais-Girard, tiennent encore la Région administrative Bretagne.
Depuis 1999, le chef du gouvernement gallois a toujours été un Travailliste dépendant de London.
Mark Drakeford est le leader du Llafur Cymru/Welsh Labour au Pays de Galles, et son Premier Ministre. Tout en prêtant allégeance à sa direction londonienne, Mark Drakeford en est quand même moins dépendant, que ne l’est le Breton de l’état central de tutelle.
Le Plaid Cymru.
A prononcer plyde kemri.
C’est le parti nationaliste gallois depuis 1925. Le parti gallois Plaid Cymru n’a obtenu son premier siège au Parlement de London qu’en 1966. Le Plaid Cymru est ouvertement partisan de l’indépendance du Pays de Galles, à l’instar de son voisin du nord le SNP Scottish National Party écossais.
Par ailleurs, le Plaid Cymru est membre de la European Free Alliance, regroupant de nombreux mouvements régionalistes et séparatistes en Europe. Sont membres du cette alliance la SNP Scottich National Party pour l’Écosse, le Mebyon Kernow pour les Cornouailles, et l’UDB Union Démocratique Bretonne pour la Bretagne.
Les Welsh Conservatives/Ceidwadwyr Cymreig.
Il sont les Conservateurs dépendant du United Kingdom Conservative Party, également basé hors du Pays de Galles. Cette « filiale » galloise du parti anglais de centre-droit est pour le maintien absolu de l’unité du Royaume-Uni.
On voit bien ici une certaine similitude entre la situation politique au Pays de Galles et en Bretagne. Ce sont des filiales unionistes de partis politiques dits « nationaux » qui viennent en « provinces » expliquer au peuple qu’il faut surtout continuer docilement à obéir au pouvoir central et à renoncer à tout ce qui fait leur spécificité.
De l’autonomie …
Dès 1999, le Pays de Galles acquiert une certaine autonomie face au pouvoir central britannique organisé depuis London. Jusqu’en 2006, cette Cynulliad Cenedlaethol Cymru (Assemblée Nationale du Pays de Galle)s ne disposera que d’un pouvoir réglementaire. Puis, à partir surtout de 2011, les Gallois vont pouvoir édicter leurs propres lois. En particulier dans les domaines suivants : patrimoine et culture, santé, éducation, tourisme, transports, agriculture …
Dès 2014, par le Wales Act 2014, l’Assemblée Nationale du Pays de Galles peut lever directement certains impôts. Enfin, le Wales Act 2020 ou loi Senedd and elections transforme l’Assemblée Nationale en Senedd Cymru (Welsh Parliament).
Au Pays de Galles, le terme consacré pour parler d’autonomie politique est « dévolution« . Terme qui se définit ainsi : « Transfert, transmission d’un bien, d’un droit, qui se fait d’une personne à une autre« .
Vers l’indépendance du Pays de Galles.
Depuis plusieurs années, l’idée que le Pays de Galles puisse devenir indépendant fait son chemin dans l’opinion publique galloise. Comme partout en Europe, les nations sans état et en état de dépendance de pouvoirs centraux trop lointains, s’organisent pour parvenir à leurs indépendance. On pense bien sûr à l’Écosse toute proche du Pays de Galles. Également à la Catalogne, aux Féroé, à la Corse et à bien d’autres régions européennes.
Depuis 2013, de nombreux sondages donnent la tendance.
D’un 10 et 12% de partisans de l’indépendance du Pays de Galles selon des sondages YouGov en 2013 et 2014, l’adhésion ne cesse globalement de croître. Les derniers sondages de 2020 et 2021 donnent une opinion favorable comprise entre 22 et 26% selon les instituts de sondages.
Et la Bretagne ?
Également en 2013, un sondage IFOP pour le magazine Bretons du groupe Ouest France affirmait que 18% des Breton(ne)s étaient « tout à fait« et « assez favorables à l’indépendance de la Bretagne« . C’est à dire environ six points de plus que les Gallois la même année. Depuis, plus aucun autre sondage d’opinion n’a eu lieu à ce sujet dans notre pays. Pour le pouvoir central, toute vérité n’est pas bonne à dire.
Globalement, le schéma politique est le même. D’une part des branches de partis politiques dépendant là-bas de London et ici de Paris. D’autre part, un ou des mouvements totalement ancrés sur place, sans allégeance aucune aux pouvoirs centraux.
En Bretagne plus autonomiste et au Pays de Galles plus nationaliste.
2 commentaires
J’ai cru aussi comprendre que dans le subconscient gallois ,c’était beaucoup plus les territoires perdus et gagnés par les anglais qu’il fallait reconquérir , ce qui veut dire à l’heure actuelle receltiser l’ensemble de l’ile ,plutôt que le désir d’indépendance .Dans cette optique ce serait mettre à mal l’ultra libéralisme et un certain état esprit anglo saxon .
Il y a cependant une grande différence avec la Bretagne : c’est grace au gouvernement de Blair , travailliste de Grande Bretagne que le Pays de Galles a pu obtenir une large dévolution, sans commune mesure avec cette « sous- régionalisation » française