élections régionales en Bretagne - UDB

Élections régionales en Bretagne – UDB Union Démocratique Bretonne : interview exclusive

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

Élections régionales en Bretagne – UDB.

Lydie MASSARD, bonjour.
Vous êtes Porte-Parole de l’UDB Union Démocratique Bretonne / Unvaniezh Demokratel Breizh
Merci de recevoir NHU Bretagne pour cette interview à propos des élections régionales en Bretagne – UDB

Pourquoi vous présenter aux élections régionales en région Bretagne administrative ?

D’abord parce que nous sommes un parti fédéraliste qui défend les autonomies en Bretagne. De ce fait il est inconcevable pour l’UDB de ne pas s’investir pleinement dans cette élection même si le peuple breton est amputé d’une partie de son territoire et même si les compétences du Conseil Régional sont bien trop limitées !

Nous sommes persuadés que l’échelon régional est le plus pertinent pour mener à bien des politiques publiques à la fois efficaces, ambitieuses et proche des citoyens. Plus le Conseil régional de la Bretagne administrative comptera de femmes et d’hommes résolument engagés en faveur de la réunification et d’un partage des pouvoirs législatif et réglementaire avec l’État, plus vite nous gagnerons ces avancées démocratiques.

Cette campagne électorale nous permet de mettre en exergue nos valeurs.

Demain, quand nous siègerons au conseil régional, nous débuterons un rapport de force avec l’État pour qu’il cède du pouvoir et non pas simplement des « compétences ». La différence entre les deux, c’est le droit de décider.

Je veux aussi souligner que l’autonomie est, avec l’écologie et la solidarité, un des trois axes directeurs du programme de la liste Bretagne d’Avenir – Dazont Breizh. Ce qui veut dire que développer les autonomies en Bretagne est un objectif partagé par toutes les organisations politiques qui soutiennent d’ores et déjà cette liste. A savoir EELV, Ensemble sur nos territoires, Nouvelle Donne et Bretagne Écologie. C’est la première fois dans l’histoire politique de la Bretagne qu’une liste qui ambitionne de diriger la Région affirme cet engagement pour l’autonomie

Selon vous, quels sont les trois points les plus importants sur lesquels la région doit se pencher sans délai ?

Ce à quoi la région doit s’atteler rapidement, c’est améliorer le quotidien des breton.nes.

D’abord l’économie et l’emploi.

Car sans emploi, pas de quotidien serein ni de capacité à construire des projets de vie. Or, la crise sanitaire que nous traversons a fragilisé notre économie. De nombreuses entreprises emblématiques de Bretagne sont même menacées de disparition. Dont Nokia à Lannion / Lannuon, Hop à Montroulez / Morlaix, Les Fonderies de Bretagne à Caudan/Kaodan ne sont que des exemples. Ces disparitions mettront en péril des territoires entiers. Et à ce petit jeu, ce sont les villes moyennes qui vont trinquer, encore une fois !

La Bretagne est une région qui a bâti sa force sur un maillage de villes moyennes. C’est une richesse qui assure l’équilibre de notre territoire et qui doit être préservée à tout prix. Pour cela, il faut travailler à l’émergence de petites et moyennes entreprises qui font la force du tissu économique breton. Il faut aussi veiller à ce que les sièges sociaux restent ou s’installent en Bretagne car alors les décisions dépendent de nous et non de l’extérieur.

Il faut aussi s’attacher à ce que les breton.nes puissent se déplacer facilement quotidiennement.

Tous les jours, dans les médias, on entend que nous devons moins utiliser notre voiture, qu’elle est largement responsable des émissions de carbone. Dans le même temps, les politiques de l’État, mais aussi de la région, dépensent des millions d’euros pour faire fonctionner une LGV qui nous rapproche de Paris. Mais n’est pas au service du quotidien des habitants comme le sont les TER. Or, la LGV prime sur le TER.

Nous voulons inverser cette logique et accélérer le domicile-travail quitte à recréer des lignes, notamment nord-sud. Je suis centre Bretonne et donc victime de ces politiques « mobilités » ! Je mets au défi nos politiciens de vivre sans voiture quand on habite Pontivy ! Le plan mobilité ne doit pas être pensé pour se rapprocher de la capitale mais pour les déplacements quotidiens des breton.nes. C’est de cette manière qu’on permettra à toutes et à tous d’utiliser les transports collectifs. La liste Bretagne d’Avenir – Dazont Breizh veut rouvrir au transport de voyageurs la ligne Saint-Brieuc – Pontivy – Auray, pour à la fois desservir le Centre-Bretagne et relier directement les côtes Nord et Sud de la Bretagne.

Enfin, les restrictions dues à la crise du Covid 19 ont frappées de plein fouet la vie culturelle de notre région.

La Bretagne est particulièrement riches d’associations et les Bretons sont parmi les plus attachées à leur langue et leur culture. Les festivals annulés, les festoù-noz qui ont disparus, des écoles Diwan qui peinent à se financer faute de pouvoir organiser des animations et à cause de la remise en cause des emplois aidés, la Redadeg repoussée…

C’est tout un équilibre que les Breton.nes se sont évertués à construire qui s’effondre en quelques mois. Inutile de compter sur l’État pour sauver les meubles ! La région Bretagne doit se positionner en première ligne pour sauver notre vie culturelle. Ce n’est pas une priorité, c’est juste une urgence. Ainsi, La liste Bretagne d’Avenir – Dazont Breizh proposera les mesures nécessaires pour relancer la vie culturelle et sauvegarder les emplois.

élections régionales en Bretagne - UDB

Élections régionales en Bretagne – UDB sur liste commune Bretagne d’Avenir/Dazont Breizh

Votre projet est bien entendu important et complet, mais pouvez-vous nous citer ses deux points les plus fondateurs ?

En fait notre programme s’en construit sur trois points, comme un trépied. Comme chacun le sait, un trépied ne tient debout que si les trois pieds sont d’égale dimension. Notre trépied à nous, c’est :

  • les autonomies avec pour point d’orgue une Assemblée de Bretagne dotée de pouvoirs normatifs (législatif et réglementaire),
  • les solidarités tant entre les personnes qu’entre les territoires
  • et enfin l’écologie appliquée à la vie de tous les jours.

Le premier point que je mettrai en avant, c’est la lutte contre le dérèglement climatique.

Le climat n’est pas qu’une affaire de militants écolos. Tous ceux qui vivent en bord de mer le savent bien car ils observent la montée du niveau de la mer et l’érosion du trait de côte, tous les agriculteurs aussi, même les plus intensifs, car ils constatent que les conditions agronomiques ont changé. Les conséquences du dérèglement climatique sont donc déjà là.

La liste Bretagne d’Avenir – Dazont Breizh veut faire de la Bretagne un territoire d’avant-garde en Europe et même dans le monde dans des domaines comme la production d’énergie renouvelable, l’amélioration de l’efficacité énergétique et la sobriété énergétique. C’est un enjeu de survie pour l’humanité et nous en faisons partie, c’est aussi un sujet majeur pour la création d’emplois en Bretagne, des emplois durables car non délocalisables.

Le deuxième point qui me tient cœur d’expliciter …

C’est l’ouverture d’un grand débat public avec toutes les Breton.nes pour une nouvelle organisation territoriale de la Bretagne. L’Assemblée de Bretagne en fait partie. Mais il faut aussi complètement repenser les politiques publiques à l’échelle des bassins de vie. Comme je l’ai dit précédemment, je vis en Centre Bretagne, et le découpage départemental nous a éclaté et marginalisé.

Les communautés de communes qui ont été créées en milieu rural sont petites et d’importance négligeable au regard des métropoles qui elles disposent d’énormes moyens budgétaires et humains. C’est pour cela que des fossés démographiques et économiques se creusent entre les territoires en Bretagne. Et c’est pour cela que le mouvement des Bonnets Rouges puis celui des Gilets Jaunes sont apparus. Notre point de vue est très clair : les Bretonnes et les Bretons qui vivent à l’écart des grandes villes, les Centre-Bretons en particulier, ont le droit, eux aussi, d’avoir une collectivité locale avec les moyens budgétaires et humains nécessaires pour répondre à leurs besoins et construire des projets ambitieux.

Il faut arrêter de penser comme Paris nous demande de le faire, il faut changer de logiciel. Nous avons une vision très claire de ce que devrait être la future organisation territoriale de la Bretagne mais nous voulons que les Breton.nes la définissent eux-mêmes au terme d’un débat ouvert et transparent.

Économie.

La Bretagne est aujourd’hui la première région d’Europe pour l’agriculture et l’agroalimentaire. C’est le premier pilier de notre économie. Cette agriculture n’est pas très vertueuse, certes, mais elle est là. Selon vous, comment faire pour que ces activités deviennent plus respectueuses des Agricultrices et Agriculteurs, de notre santé, de notre environnement, des animaux élevés … tout en conservant à la Bretagne cette place de leader européen, qui est capitale pour notre avenir ?

Si l’agriculture est un sujet aussi sensible, c’est qu’elle touche à notre alimentation et à notre cadre de vie. La politique actuelle qui consiste à faire cohabiter « en même temps » deux systèmes agricoles totalement opposés est vouée à l’échec. Il faut fixer des règles, sans quoi le dominant l’emporte toujours sur le dominé. Les enjeux environnementaux et sanitaires sont tels que nous n’avons pas d’autre choix que de transformer le modèle actuel dominant. Ce modèle est sans doute satisfaisant pour les industriels et les financiers mais il a raréfié et paupérisé les agriculteurs. Le taux de suicide chez les agriculteurs en est sans doute la preuve la plus dramatique. Et d’ailleurs, leurs salaires démontrent aisément que si ce système fonctionne, c’est parce qu’ils sont exploités !

La politique que nous prônerons et que nous financerons sera celle où les agriculteurs ne seront plus dépendants de l’industrie agroalimentaire. Notre responsabilité en tant qu’élus sera de structurer les filières de proximité respectueuse de l’environnement. En premier lieu en favorisant la transmission d’exploitation de tailles modestes et moyennes. Puis en permettant aux producteurs de reprendre le contrôle de leur production et en s’investissant dans les réseaux de distribution. Enfin (mais cela va avec) en réduisant rapidement les importations pour l’alimentation animale, en particulier le soja, en végétalisant le modèle agricole : moins de cheptel, mais plus de qualité.
Bref, ce que nous défendrons c’est de l’autonomie pour les agriculteurs et les fermes.

La Bretagne est à l’entrée du plus important couloir maritime du monde et les activités liées à notre position stratégique ne sont pas, selon nous, à la hauteur de cette position.
A la présidence de la région Bretagne administrative, quelles seraient les toutes premières mesures que vous prendriez, pour redonner à la Bretagne son rang parmi les grandes régions maritimes européennes ?

Il faut d’abord comprendre que contrairement aux idées reçues, la Bretagne n’est plus une région maritime. Ses ports fonctionnent très peu en réseaux et sont souvent en concurrence. Et son port principal, Nantes-Saint Nazaire, n’est même pas compris dans les stratégies régionales. Cela prouve une fois de plus l’absurdité du découpage administratif français d’ailleurs. Parmi les serpents de mer qui n’ont jamais avancé figure le cabotage.

Nous pensons que pour parvenir au développement de cette activité, il faut concevoir les navires non plus comme du matériel, mais comme une infrastructure. Comprenez que le navire n’est pas seulement un engin de déplacement, mais aussi la route. Ensuite, il faut coopérer entre ports. Enfin, il faut associer les chargeurs routiers à l’aventure. Car si la route et le maritime sont en concurrence, il est évident que la route l’emportera tant que l’on ne prend pas en compte les coûts environnementaux que la profusion des camions génère. Les deux grands ports maritimes français sont Le Havre et Marseille car ils ont les portes de Paris vers l’Atlantique et la Méditerranée. Il nous semble donc utile de récupérer le pouvoir de décider ici de nos stratégies maritimes, avec le budget qui va avec. Et d’accompagner les entreprises pour ce changement. Peut-être en investissant dans des navires mis à disposition pour elles par exemple ?

Le programme de la liste Bretagne d’Avenir – Dazont Breizh aura un volet maritime très puissant. Il portera à la fois sur les activités liées au vivant (pêche, cultures marines, filière des algues, biotechnologies marines), sur les activités de transport maritime (dans une perspective européenne mais aussi comme alternative écologique au transport routier en Bretagne et avec les régions voisines) et sur les activités nautiques

Cultures et langues : l’actuelle présidence de la région se targue d’œuvrer à la défense du breton et du gallo. Avec un budget de 2,41€/an/habitant, on est plus près des soins palliatifs que du minimum vital. Également très loin des budgets d’autres minorités défendant réellement leur langue comme la Corse avec 7€/an/hab ou le Pays de Galles avec ses 20€/an/habitant. Sur ce sujet, et face à l’urgence, quelle serait votre politique ?

Régulièrement, la sonnette d’alarme est tirée pour le breton et le gallo et régulièrement des associations ou des personnalités proposent des plans d’aides massifs pour les langues de Bretagne. Malheureusement le budget et les compétences de la région Bretagne sont maigres et les moyens d’actions limités.

Nous le disons sans détour : ceux qui veulent plus d’argent pour les langues de Bretagne sans réclamer en même temps une forte augmentation des moyens budgétaires de la Région et sans réclamer un pouvoir législatif et réglementaire pour la Région dans le domaine linguistique, ceux-là sont à côté de la plaque ! On ne peut pas militer efficacement pour le breton et le gallo sans militer pour l’autonomie politique et budgétaire de la Bretagne !

Qu’on le veuille ou non, le breton et le gallo, c’est de la politique !

C’est pourquoi la notion d’autonomie est si importante. Le prérequis pour financer massivement le sauvetage de nos langues c’est que l’institution bretonne puisse avoir la capacité de conduire des politiques publiques. C’est à la seule condition de plus d’autonomie que les Breton.nes pourront décider de faire de leurs langues LA priorité.
Faire gagner la liste Bretagne d’Avenir/Dazont Breizh c’est la garanti d’avoir des élus qui se battront pour obtenir de nouvelles compétences propres. Et bien sûr au premier rang de celles-ci l’enseignement de l’Histoire et des langues de Bretagne mais aussi faire vivre les langues sur le territoire.

Mais plus encore, le combat est juridique.

Il est indispensable de négocier un statut de coofficialité pour nos langues. Ce n’est qu’avec ce statut que le droit sera à notre avantage, que les moyens suivront. Aujourd’hui, on critique le Conseil régional, mais objectivement, au-delà de la volonté politique, celui-ci n’a pas la capacité financière et juridique pour être efficace. Ce qui est certain, c’est qu’il faut multiplier l’accès à la langue, via les formations pour adultes et l’ouverture de classes. Nous n’avons pas assez d’enseignants, c’est un constat ancien. Mais fait-on tout ce qu’il faut pour en former de nouveaux ? Certains dispositifs existants sont à notre avis sous-exploités comme le fait de former à la langue bretonne des enseignants ayant déjà leurs concours.

La Bretagne, qu’elle soit administrative à quatre départements, ou entière à cinq départements, dépend trop, comme les autres régions administratives de l’Hexagone, d’un pouvoir central qui s’effondre à vouloir tout régenter, tout décider. Sans jamais faire confiance aux élus et aux Citoyen(ne)s. Entre les trois D* promises par certains loyalistes, et une véritable autonomie politique d’avenir qui émerge partout en Europe depuis quelques années, quelle est votre position pour une Bretagne réunifiée ?
(*Décentralisation, Déconcentration, Différenciation)

L’autonomie, c’est notre cheval de bataille !
L’autonomie c’est synonyme de liberté et de solidarité, c’est l’équilibre entre soi et autrui. Il est d’ailleurs étonnant de constater que l’autonomie sous toutes ses formes a une connotation positive : autonomie alimentaire, énergétique…Mais, en France dès qu’on parle d’autonomie institutionnelle, c’est presque une vulgarité ! L’Etat a fait de ses collectivités des nains politiques qui deviennent des gestionnaires de financement qu’on accepte de leur octroyer.
Et pourtant, les citoyens n’ont jamais été si demandeurs de démocratie et de proximité avec le pouvoir.

Quand l’UDB siègera au conseil régional, elle rejoindra la Corse dans son bras de fer institutionnel avec l’État.

Notre but ? Une collectivité à statut particulier : l’Assemblée de Bretagne qui disposera de pouvoirs normatifs et législatifs. L’UDB a produit un livret cet été, « l’Assemblée de Bretagne selon l’UDB-une réponse pertinente à la crise démocratique » *. Je vous invite à le lire. Mais si je devais résumer notre projet en une phrase ce serait : l’Assemblée de Bretagne c’est rassembler le peuple breton.
Des femmes et des hommes qui ont une Histoire commune et une culture commune. Surtout un avenir commun pour faire de notre territoire une terre écologiquement responsable, une terre diverse et solidaire. Les « 3D », non seulement ne se feront pas, mais sont une façon déguisée de ne pas accéder aux demandes de décentralisation du pouvoir. Que nous importe la taille du marteau si c’est l’État qui continue à tenir le manche !
(*) http://www.pressespopulaires.bzh/produit/livret-broche-lassemblee-de-bretagne-selon-ludb/

Au second tour des prochaines régionales, quelle serait votre éventuelle politique de ralliement ?

Nous travaillons pour être le parti de gauche en tête au soir du premier tour et nous sommes aussi conscient que pour gagner il faudra trouver des partenaires pour le second tour. Cet accord éventuel devra se conclure sur une unique base : un projet pour une Bretagne écologique, solidaire et autonome. Nos lignes rouges sont claires : le respect de nos idées.

Je tiens aussi à rappeler que si cette élection était réellement proportionnelle (c’est à dire sans cette marche à 10 %, deux tours et une prime majoritaire de 25 % pour le gagnant, mais à un tour et une marche bien plus faible), les journalistes ne poseraient plus cette question. Les courants politiques pourraient s’exprimer largement, être représentés et former le gouvernement après l’élection et non avant. Il est assez désagréable de devoir parler des seconds tours comme si le premier était déjà joué !

Ce n’est pas une question, mais plutôt la possibilité de vous exprimer librement et de conclure cet entretien à propos de ces élections régionales.

Les lois NOTRE et MAPTAM de 2015 sont venues couronner une politique contre-productive pour la Bretagne. Les déséquilibres territoriaux se sont accentués. Les métropoles Rennaise et Nantaise se tournent toujours plus vers Paris. L’Ouest et le centre de la Bretagne souffrent. Les entreprises peinent à s’y installer, la population vieillit, on y trouve beaucoup de déserts médicaux, les emplois souvent modestes dépendent trop souvent des seules industries de l’agroalimentaire. Pourtant, ces territoires maltraités par le centralisme regorgent d’idées et de projets !

La Bretagne doit donc s’émanciper de Paris et exiger plus d’autonomie pour mener une politique plus cohérente, plus équilibrée et plus solidaire. Cette politique doit être tournée vers ses territoires et vers la qualité de vie des Breton.nes.

C’est le projet de l’UDB depuis presque 60 ans !

Assurer les mêmes droits à tous ceux et toutes celles qui vivent en Bretagne. Faire exister le slogan « Vivre travailler et décider au Pays ». C’est une lutte que l’UDB est heureuse de pouvoir partager avec EELV, Ensemble sur nos territoires, Nouvelle Donne, Bretagne écologie et aussi beaucoup de Bretonnes et de Bretons non cartés. C’est une lutte à laquelle nos concitoyens seront associés lors des élections régionales.
Nos droits ne nous seront pas offerts sur un plat.

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3 commentaires

Penn kaled 6 février 2021 - 11h12

Madame globalement je partage une partie de vos vos analyses , ce qui m’a tout de même rebuté dans votre alliance avec EELV c’est votre critique , en plus sans nuances du CELIB l’écologie oui elle doit être l’affaire de tous . Mais à travers l’histoire on constate les dégâts qu’ont provoquées les idéologies , dans ce sens l’écologisme peut devenir un nouveau danger pour la démocratie ,bien que ce ne soit pas le seul en ce moment .Si elle s’emparait du pouvoir , cette idéologie aurait aussi sa nomenklatura ,pour exemple Monsieur Hulot , quel train de vie faisant fi du réchauffement climatique ,du fait de son parc de véhicules pas très vertueux par contre quel donneurs de leçons .. des démunis pouvant se sentir culpabilisés ,et voilà comment on fait le jeu du RN … La théorie c’est bien joli mais la réalité du terrain est souvent différente .En ce qui concerne l’agriculture l’ écologie perçue comme punitive ,du fait aussi de la politique uniquement répressive en plus d’être incohérente de l’administration française à travers la gestion très bureaucratique de la PAC .Je vous mets en garde car il est des combats qui risquent , en agriculture de finir faute de combattants ,et dans dix ans ,le fait que l’agriculture bretonne est la première d’Europe ne sera plus qu’un lointain souvenir , auquel il faut ajouter comme facteur défavorable le renouvellement des générations , une exploitation sur trois est reprise ,alors la théorie c’est bien joli ,mais la réalité va s’avérer différente . L’agriculture bretonne n’est pas très vertueuse c’est discutable ,si l’on faisait un classement mondial nous serions loin ,loin ,d’être les derniers ,regardez ce qui se passe sur d’autres continents et même Europe ,votre analyse mériterait d’être plus objective ,surtout qu’il y a eu des progrès au niveau du respect de l’environnement et de la qualité des produits de puis un vingtaine d’années ,ici point de cultures OGM d’ateliers d’élevage gigantesques que l’on peut voir au USA , en Chine, au USA au Vietnam qui à par exemple au moins une structure de production de quarante mille vaches laitières ,je ne parle pas du Brésil là c’est vraiment dramatique . Effectivement ici tout n’est pas parfait , mais la société idyllique est du domaine du rêve .Ceci dit la Bretagne est leader en d’installations en ,bio ,circuits courts et transformation de produits , mais cela sera destiné davantage à l’auto consommation locale.Mais il faut avoir le courage de le dire si en bio il y a des résultats techniques sont corrects ,c’est du fait que les producteurs peuvent utiliser des déjections animales , de la paille voir même un peu de fourrage provenant de chez les agriculteurs conventionnels .Il y a donc une symbiose entre ces deux agricultures ,c’est tout à fait bénéfique car cela incite les conventionnels à adopter les pratiques des bio .Dans le cas contraire ,soit il y aurait obligation d’utiliser des fertilisants bio très couteux ,ce qui ne serait pas rentable , donc nous irions progressivement vers un appauvrissement des sols bretons . Il y aura cinq millions de bretonnes et bretons à nourrir ,ce qui n’est pas rien ,alors ce qui fait que le surplus destiné à l’exportation va se réduire .Certes la Bretagne de trente cinq mille kilomètres carrés n’a pas pour vocation à nourrir la planète ,d’ailleurs les marchés asiatiques que nous avaient fait miroiter les technocrates de l’INRA et des leader de l’agrobusiness breton montrent aujourd’hui leurs limites .J’ai toujours dénoncé l’objectif de vouloir faire de l’agriculture bretonne une industrie de produits low cost , laissant peu de marge et de ce fait contribuant à mettre une pression de travail de plus en plus insoutenable sur les actifs du secteur .Cependant un point que je déplore dans votre intervention ,c’est que comme l’ensemble de la mouvance bretonne ,vous ignorez un des cataclysmes majeurs qui est arrivé pour la Bretagne à savoir le brexit Je tiens particulièrement à attirer votre attention sur ce point , le marché anglais , je dis bien anglais et pas irlandais ,est une opportunité raisonnable pour la Bretagne en ce qui concerne en particulier les produits alimentaires ,je vous suggère de faire figurer dans votre programme l’établissement de relations anglo bretonnes c’est une urgence , les Bretons n’ont jamais vraiment été étrangers en Angleterre .Cela permettrait de sauver la BAI et surtout revitaliser nos ports ,je pense en particulier à Roscoff . Permettre à nos pêcheurs de poursuivre leurs activités dans les eaux britanniques .En comparaison l’Alsace a bien des relations avec des lands allemands limitrophes ,c’est un concept transfrontalier,je veux dire la mise en place d’un marché commun entre le Royaume uni et la Bretagne ,c’est un moyen concret pour nous de prendre notre destin en main .Quoique que l’on dise actuellement , le pouvoir anglais est plus respectueux des nations composant le Royaume Uni que beaucoup de pays européens à l’égard de leurs minorités … Si la Bretagne pouvait avoir l’équivalent , ne serait ce que le tiers de l’autonomie écossaise ce serait déjà une avancée ,justement ce marché commun nous permettrait d’améliorer nos liens avec les pays celtiques dépendant de ce Royaume Uni et en plus aurait un impact favorable sur une économie française aux abois ,ce serait une raison majeure pour laquelle le pouvoir parisien n’aurait pas intérêt à s’y opposer mais là je reconnais que c’est le problème .D’autre part mes propositions vont aussi dans le sens de la lutte contre le dérèglement climatique , vu que l’on réduit les trajets maritimes de toutes parts ,pour ce qui nous concerne moins de déplacements vers l’Asie et en ce qui concerne l’Angleterre moins de nécessité de mettre en place une armada de bateaux pour aller chercher l’alimentation au bout du monde ,entre autres du poulet chloré des USA qui en plus , de part le trafic pourrait se retrouver sur le marché européen .Pour info je vous rappelle que l’Angleterre n’est autonome qu’à cinquante pour cent en produits alimentaires .Alors que l’udb aille dans le sens de l’histoire prenez contact avec les forces vives de la Bretagne qui ont intérêt à regarder davantage vers la tour de Londres que vers la Tour Eiffel ,ce sera la clé de votre succès .Par ailleurs j’aurais préféré une alliance de l’udb avec oui la Bretagne ,le parti Breton ,l’afb Breizh Europa , Cueff ? et pourquoi pas des éléments modérés de la gauche indépendantiste .

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SPARFELL 6 février 2021 - 12h58

Madame,

Le simple fait que vous soyez allié avec un parti, EELV, parisiano-centré et particulièrement gonflé de suffisance depuis les dernières élections, ne vous rend absolument pas crédible à mes yeux. Les Verts n’en ont rien à faire de la Bretagne, de ses langues, de sa culture, de son avenir. Il eut mieux valu pour notre pays que vous vous engagiez sur la voie d’une vraie alliance avec des formations bretonnes implantées sur le terrain, et non pas s’acoquiner avec ces obtus coincés et condescendants que sont les Verts actuels. Mais il est vrai que l’UDB n’a pas, au long de son histoire, montré beaucoup de clairvoyance dans ses politiques d’alliance. Combien de temps êtes vous restés dans le giron du PS, par exemple? Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que je ne voterai pas pour vous. Je n’aime pas les faux-jetons.

Bien à vous

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Jean-Luc Laquittant 6 février 2021 - 20h59

Depuis 60 ans l’UDB milite pour une Bretagne autonome ! et nous en sommes toujours au même Point. Il faudra quand même un jour se poser la question du pourquoi. Parce que à chaque élection l’UDB s’allie avec un parti PARISIEN hier PS aujourd’hui EELV. J’ai voté moi aussi pour ces deux partis. Mais c’est terminé j’ai compris que si nous voulons en Bretagne prendre les décisions, qui nous concerne directement, (1) il ne faut plus voter pour un parti parisien ou ses alliés. Et malgré tout le bien que je pense de Claire Desmares- Poirrier je voterai Daniel Cueff, car en plus que l’écologie n’appartient plus aux verts, même élue elle serait obligée de suivre les directives de son parti parisien.
(1) Je viens d’apprendre qu’à Pont-Pean, au sud de Rennes, les maisons se lézardent par un affaissement du sol. Les habitants attendent l’intervention de l’état pour être classé zone sinistrée. Ils vont attendre longtemps. Dans une « Bretagne adulte » c’est Rennes qui déciderait des aides a apporter.

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