Guadeloupe

La Guadeloupe résiste au pouvoir colonial

de Thierry JIGOUREL
Publié le Dernière mise à jour le

Depuis l’été dernier et l’annonce de la loi sur un pass présenté d’abord comme « sanitaire » devenu « vaccinal », si beaucoup obéissent docilement aux injonctions et aux menaces du pouvoir central et des lobbies pharmaceutiques, les Antilles françaises, la Guadeloupe en particulier résistent. Et représentent un grain de sable dans un système apparemment bien huilé, visant à injecter les populations, au besoin contre leur gré.

Depuis l’été et les premiers signes de Résistance, l’État central et ses relais, notamment Le Monde, financé par Bill Gates et Libé, acheté par Rotschild, ont sorti l’arsenal des arguments faciles contre des peuples qui refusent la soumission obtenue de la métropole. Parmi lesquels certains sentent bon un racisme sous-jacent mais bien présent. « Quoi, ces « Noirs » pour ne pas dire pire, confits dans le rhum et le culte du Vaudou, osent nous tenir tête ! ? ».

C’est qu’ils sont imperméables au Progrès !

Autrement dit, à la « Science », celle aux ordres du gouvernement, présentée comme un nouveau Dieu, et la « croyance » en la Science, vécue comme une nouvelle religion, ayant ses dogmes, ses grands-prêtres, ses Inquisiteurs, au premier rang desquels M. Véran et ses affidés. Et ses anathèmes sur des médecins, professeurs, voire Prix Nobel de médecine qui ne partagent pas la nouvelle doxa du tout vaccinal et qui sont par conséquent sommés par la Nouvelle Inquisition de démissionner ou de rentrer dans le rang. « Quel dommage qu’on ne puisse plus les brûler ! », doivent penser M. Véran et ses amis.

Pas de chance pour eux, en effet. Toute la « Gaule » n’est pas soumise !

Un petit caillou, perdu au milieu de l’océan Atlantique, à quelques miles marins des côtes de Cuba, résiste encore. Mais pour combien de temps ? Et d’où vient cette méfiance vis-à-vis d’un pouvoir central qui dirige tout, gère tout et contrôle tout- ce qui lui vaut d’être qualifié par des observateurs objectifs de « pouvoir totalitaire »- depuis Paris, pourtant situé à 7000 kilomètres, et par l’intermédiaire d’un bras armé digne d’un gouverneur d’Ancien Régime et qui s’appelle préfet .

Une île en Résistance.

Depuis l’été en effet, l’île est en ébullition. La population, représentée et encadrée par le syndicat indépendantiste UGTG (Union Général des Travailleurs Guadeloupéens), s’oppose avec constance et fermeté aux diktats parisiens sur le pass sanitaire, puis vaccinal et sur l’obligation vaccinale des personnels de santés. Des heurts avec les forces de l’ordre aboutissent le 22 novembre dernier, à l’envoi de gendarmes supplémentaires et d’effectifs du RAID, unité spécialisée dans la neutralisation du …grand banditisme et du terrorisme.

Des décisions on s’en doute, peu susceptibles de calmer les tensions, puisque les barrages montés par l’UGTG continuent ainsi que l’occupation du CHU de Pointe à Pitre. L’arrestation, le 30 décembre dernier d’Elie Domota, leader indépendantiste du LKP ( Lyannaj Kont Pwofitasyon, organisation regroupant diverses associations opposées à l’exploitation et aux nouvelles lois liberticides) et secrétaire général de l’UGTG, mesure de répression et d’intimidation politique n’ayant, on s’en doute pas été de nature à rassurer la population. Au contraire, en attendant son procès fixé au 7 avril prochain, M. Domota appelle au renforcement de la Résistance. Depuis lors, les tensions ne sont pas descendues, avec notamment récemment l’arrestation arbitraire de six manifestants par la police française, ainsi que celle d’un membre des forces de l’ordre accusé de « trahison », rien que ça ! Le gouvernement français maîtrise à merveille l’art de verser de l’huile sur le feu et de souffler sur les braises.

Les raisons historiques de la colère : le massacre de mai 1967

Les raisons historiques de la méfiance des Guadeloupéens vis-à-vis du pouvoir central ne datent pas d’hier, car Paris fait avec eux preuve de la même arrogance que vis à vis des Bretons ou des Corses.

Les événements de mai 1967, un an avant le printemps qui allait enflammer le quartier latin à Paris, restent toujours dans les mémoires. Des émeutes secouent l’île les 26, 27 et 28 mai, après que Vladimir Snarsky, propriétaire d’un grand magasin de chaussures de Basse-Terre ait lancé son berger allemand sur Raphaël Balzinc, un vieux cordonnier noir et handicapé qui installait son étal face à son commerce. Le propriétaire, responsable local de l’UNR, le parti gaulliste avait alors demandé ironiquement à son molosse : « Dis bonjour au Nègre ! ».

Un incident raciste qui, joint à une manifestation des ouvriers du bâtiment réclamant une augmentation salariale de 2, 5 %, mit le feu aux poudres. Des manifestations dégénèrent en affrontements avec les gendarmes mobiles qui, sur ordre du préfet Bolotte, tirent sur la foule alors que le leader indépendantiste Jacques Nestor est assassiné par la police française. Le chiffre officiel de huit morts est probablement minimisé.

Les documents relatifs à cette tuerie sont classés « secret-défense » jusqu’en 2017.

Et la destruction d’un certain nombre d’archives permet difficilement d’établir le bilan exact de ces massacres d’État, que l’historien Jean-Pierre Sainton, enseignant à l’université des Antilles, évalue à «  plusieurs dizaines de morts » , peut-être deux cents. A la suite de ces événements tragiques, deux procès ont eu lieu, qui mettent en accusation….les indépendantistes guadeloupéens. Devant la Cour de Sûreté de l’État de Paris, tristement célèbre et bien connue des Bretons.

Il leur est reproché : «d’avoir entrepris de porter atteinte à l’intégrité du territoire national en se livrant à des actes de propagande, ayant consisté à participer à la rédaction et à la diffusion d’écrits tendant à séparer la Guadeloupe de la France». Jean-Pierre Sainton, auteur par ailleurs d’un ouvrage sur la « décolonisation improbable » des Antilles françaises, ne souffle mot d’un éventuel procès des massacreurs. Et la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante sur ce crime d’Etat est toujours une des revendications du mouvement indépendantiste.

C’est dans un contexte particulièrement tendu que s’est constituée l’UGTG, à la suite, selon le politologie Pierre Odin : « à la suite des massacres de « mê 673 qui marquent l’échec de la stratégie insurrectionnelle inspirée de la révolution cubaine et de la guerre d’indépendance algérienne, prônée par le GONG ( Groupement des Organisations Nationalistes de la Guadeloupe). »

Chirac autorise la commercialisation d’un produit dont la haute toxicité est connue.

Un an avant la création du syndicat indépendantiste, l’État français donne l’autorisation d’épandage à grande échelle du chlordécone, un insecticide contre le charançon du bananier commercialisé dans les Antilles françaises sous le nom de Képone et Curlone. La première autorisation de mise sur le marché est signée en 1972 par Jacques Chirac, alors ministre de l’agriculture. Alors même que des études scientifiques ont identifié le risque que la molécule soit un probable perturbateur endocrinien, reprotoxique et cancérogène. Reconnu hautement toxique par les États-Unis dès 1976, le produit reçoit en 1985 une seconde AMM signée par Édith Cresson. Il est finalement autorisé en France, donc aux Antilles, jusqu’en 1993.

Dix-sept longues années pendant lesquelles il a le temps de faire des ravages extrêmement puissants sur la terre et sur les populations.

Des études scientifiques indépendantes estiment que les molécules toxiques ne disparaîtront des sols de la Guadeloupe que d’ici cinq à sept siècles. Les conséquences sur la santé humaine sont immenses, en particulier sur les femmes enceintes et les fœtus. Mais pas seulement. Depuis plusieurs années, Guadeloupe et Martinique sont en tête des régions ou pays déclarant le plus fort taux de cancers de la prostate.

A la lueur de ces expériences , pas vraiment concluantes, avec le pays des Droits de l’Homme , la population guadeloupéenne s’est donc, fort logiquement, depuis cet été , posé un certain nombre de questions sur des injections expérimentales, présentées comme des vaccins, sur lesquels on n’a pas de recul, fabriquées en six mois par des lobbies pharmaceutiques dont on commence à connaître les conflits d’intérêts avec un certain nombre de décideurs, en particulier Jérôme Cahuzac , ancien ministre de la santé et Emmanuel Macron (1).

Guadeloupe

L’état central veut, quoiqu’il en coûte, mâter la révolte de la Guadeloupe, une de ses colonies extérieures – Photo Radio Cocotier

Un appel au bon sens et au courage

Mis en ligne le 17 janvier sur le site de l’union syndicale indépendantiste UGTG, un Appel du Collectif des organisations en lutte fait part de la détermination du peuple guadeloupéen à refuser chantages, menaces et intimidations de Messieurs Véran et consorts.

« Le gouvernement, peut-on lire dans cet appel intitulé : Ansanm nou tout doubout ! Persiste et s’engouffre dans l’absurdité, dans le mensonge, dans la manipulation, dans la stigmatisation de ceux qui depuis deux années, tentent de comprendre, de se protéger (…) Ils auraient pu se dire que leur confinement « républicain », leur emprisonnement social, éducationnel, culturel, économique, se révèlent, à l’expérience, destructeur de toute humanité, de toute intelligence et ne réduit nullement la multiplication du Covid -19, même lorsque l’on est vacciné.

En vérité, ceux qui, par leur vote à l’Assemblée Nationale et au Sénat, ont sacrifié sur l’autel des institutions dites démocratiques, du pouvoir politique et des pouvoirs financiers, nos libertés et nos droits fondamentaux, exécutent un plan destiné à faire de nous des zombis. Travailleurs, Peuple de la Guadeloupe, l’obligation vaccinale marque la mise en œuvre d’une nouvelle société basée sur la soumission, au détriment de vos droits et libertés. Jour après jour, le gouvernement Macron bascule vers ce qui s’apparente à une dictature. YO ké ba-w dwa sèlman si ou ka souèt vou ! Nous l’avons bien compris, la crise sanitaire est un outil de remise en cause des droits et libertés par l’Etat et le Capital ( …)

Et toujours la même réponse du pouvoir colonial : la répression.

Répression judiciaire contre les dirigeants syndicaux et de jeunes manifestants. Répression financière à l’encontre des salariés et des libéraux qui ne veulent pas de l’obligation vaccinale ( …) Quoi qu’ils puissent dire, c’est cela le sens de tout ce déploiement de moyens médiatiques et répressifs . Parce que s’il s’agissait de nous protéger du Covid, ils nous auraient persuadés de changer notre alimentation, notre mode de vie, de façon de nous prémunir contre les maladies qui tuent aujourd’hui plus que le Covid-19, comme les maladies cardio-vasculaires, l’insuffisance rénale chronique, l’hypertension, l’obésité, le diabète etc …

Or, précisément, nous devrions prendre un autre chemin, celui du renforcement de notre système immunitaire, du soutien de notre pharmacopée. Simplement, prendre le chemin de la vie. Ainsi donc, deux mondes s’opposent, et bien évidemment le nôtre, basé sur le respect de la vie et de la richesse humaine, ne pourra que triompher. »
Gageons qu’ils aient raison, ces courageux indépendantistes guadeloupéens, souhaitons que l’avenir leur donne raison. Que leur résistance et leur dignité face à un État central devenu fou, ultracentralisé, aux ordres des lobbies pharmaceutiques et de la finance internationale finisse par triompher. Et que leur lutte devienne un exemple pour les peuples de « métropole » détruits par les injections et terrorisés par les injonctions et les menaces d’une bande de Docteurs Frankenstein rendus malades par la corruption et l’ivresse du pouvoir.

#NHUinternational
#NHUetrebroadel

(1) Emmanuel Macron aurait reçu une «  commission » de plusieurs millions d’euros de Pfizer alors qu’il était employé par la banque Rotschild

Image : twitter.com/RadioCocotier

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