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Crise politique en France : quand Paris bloque tout, la Bretagne attend

de NHU Bretagne

Crise politique en France.
Deux semaines après sa nomination à Matignon, le nouveau Premier Ministre de passage, Sébastien Lecorn,u n’a toujours pas formé de gouvernement.
Dans un pays où tout dépend de Paris, ce blocage institutionnel illustre à quel point la centralisation française fragilise l’ensemble de l’Hexagone. La France donne pourtant des leçons de Démocratie à ses voisins. Mais dans ce pays exsangue, un Premier ministre peut mentir publiquement sur son CV sans être inquiété. Dans toutes les vraies Démocraties d’Europe, et même au-delà, une telle faute vaudrait démission immédiate. Ici, ça passe.
Dans un tel contexte, entre dégradation économico-financière et scandale démocratique, la Bretagne ne doit-elle pas organiser une autre voie d’avenir ?

Un blocage institutionnel inédit à Paris

Un pays sans gouvernement opérationnel

Depuis deux semaines, la France fonctionne sans véritable gouvernement. Les ministres officiellement démissionnaires sont censés expédier les affaires courantes. Pourtant, ils continuent à exercer pleinement leurs fonctions, dans une zone grise démocratique qui ne semble choquer plus personne.

Un Premier ministre fragilisé dès son entrée en fonction

Sébastien Lecornu, fidèle parmi les fidèles d’Emmanuel Macron, est déjà rattrapé par un scandale embarrassant. Contrairement à ce qu’il avait affirmé, il n’est pas titulaire d’un master de droit. Son propre cabinet a dû reconnaître les faits après les révélations de notre confrère Mediapart. Dans une Démocratie solide, un tel mensonge sur un CV de Premier Ministre aurait provoqué une démission immédiate. Mais dans ce pays finissant, l’affaire a été largement étouffée par les chaînes d’info en continu et autres médias loyalistes.

Le temps presse

Pendant ce blocage institutionnel, l’horloge tourne. Le budget de l’État central doit être présenté au plus tard le 07 Octobre devant le Parlement. Or, comment préparer un budget sans gouvernement formé, sans ministres pleinement légitimes, et avec un Premier ministre affaibli dès son apparition ?

Crise politique en France et comparaison internationale : quand l’Europe continue d’avancer

Belgique, Pays Bas, Espagne : la preuve par l’autonomie

La Belgique a déjà passé plus d’un an sans gouvernement fédéral. Pourtant, les régions flamande, wallonne et bruxelloise ont continué de fonctionner normalement. Aux Pays Bas ou en Espagne, les périodes de négociations interminables n’empêchent pas les provinces ou communautés autonomes de gérer leurs compétences.

Écosse, Pays de Galles, Catalogne : des nations qui avancent

En Écosse, au Pays de Galles / Cymru ou en Catalogne, même si Londres ou Madrid traversent une crise politique, la vie démocratique régionale continue. Les parlements locaux votent des lois, préparent des budgets et prennent des décisions. L’autonomie garantit une stabilité démocratique et institutionnelle.

L’Hexagone, l’exception centralisée

À Paris, au contraire, un blocage au sommet bloque tout le pays. Quand le pouvoir central s’arrête, les régions sont condamnées à l’immobilisme. La France est une exception : sa centralisation extrême empêche les territoires de prendre le relais. Et c’est cet extrême jacobinisme qui entraîne plus de 67 millions d’habitants vers l’inconnu …

La Bretagne, victime collatérale de la centralisation

Un budget décidé à Paris

Les financements des projets bretons dépendent entièrement du budget du pouvoir central. Qu’il s’agisse d’infrastructures, d’enseignement ou de santé, tout passe par la capitale. Quand Paris est en crise, la Bretagne attend.

Aucune autonomie pour agir

Contrairement à l’Écosse ou au Pays de Galles / Cymru, la Bretagne ne dispose d’aucun levier autonome digne de ce nom.
Dans un État où il faut quémander la moindre autorisation et le moindre euro dans les ministères parisiens, tout blocage central se transforme mécaniquement en blocage breton.

Une Démocratie confisquée

Pire encore : les citoyens bretons subissent les conséquences de décisions prises à Paris, dans des conditions de plus en plus éloignées de l’exigence démocratique. Un Premier Ministre qui ment sur ses diplômes, des ministres démissionnaires qui exercent toujours leurs fonctions, et un silence médiatique complaisant : voilà la “démocratie” que subit la Bretagne.

le centralisme jacobin parisiano centré nous étouffe
le centralisme jacobin parisiano centré nous étouffe

Crise politique en France : une leçon politique pour la Bretagne

Le modèle jacobin en faillite

La situation actuelle démontre les limites du modèle jacobin français. Quand tout le pouvoir est concentré à Paris, un dysfonctionnement localisé au sommet paralyse l’ensemble du pays.

L’urgence d’une autonomie bretonne

La Bretagne doit tirer les leçons de cette crise. Une région capable de voter son propre budget et d’administrer ses affaires ne resterait pas figée en attendant que Paris se réveille. L’autonomie n’est pas un luxe : c’est une garantie de continuité démocratique et économique. Et face au naufrage en cours de l’État central, l’autonomie est devenue une urgence absolue.

Un choix historique

La question est claire : voulons-nous rester dépendants des crises parisiennes, ou construire une Bretagne libre et responsable de son avenir ? Dans toutes les vraies Démocraties européennes, un tel débat serait ouvert. En France, il reste encore muselé.

La crise politique française n’est pas seulement une affaire de nominations ou de délais budgétaires. Elle révèle un système centralisé en bout de course et des institutions qui s’éloignent chaque jour davantage des principes démocratiques. En Europe, un Premier ministre pris en flagrant délit de mensonge sur son CV serait contraint à la démission immédiate. Dans l’Hexagone exsangue, ça passe.

Pour la Bretagne, la leçon est claire. Tant que Paris détient tout le pouvoir, nos territoires seront otages des blocages institutionnels et des dérives démocratiques de la capitale. L’avenir ne peut pas être construit dans l’attente. Il doit être pris en main, ici et maintenant.

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2 commentaires

Anne Merrien 26 septembre 2025 - 21h13

La Bretagne n’est pas la seule à attendre ! Si autonomie il y a, elle concernera toutes les régions, dont les PDL. Ce sera comme en 1982 : plus+ de décentralisation, sans modification des limites territoriales. D’autant que nos élus ne veulent pas de la Réunification. Sur ce sujet, l’autonomie ne servira à rien, ce pourrait même être encore pire.

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Le Monier JmmM 27 septembre 2025 - 21h56

Cela pourrait aussi arriver dans une Bretagne autonome. Non? Je suis partisan de l’autonomie régionale mais vos argumentations sont parfois grotesques. JMLM

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