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Production agricole bretonne : marre de cette hypocrisie française qui tue nos paysans !

Encore une fois, la Bretagne trinque.
Nos producteurs bretons étouffent sous une avalanche de normes françaises absurdes, pendant que les produits étrangers, bien moins encadrés, envahissent nos étals. Cette situation n’est plus tenable. Elle est injuste, irresponsable et profondément hypocrite.

Prenons un exemple très simple : les œufs.
Produire un œuf en Bretagne aujourd’hui, c’est un véritable parcours du combattant. Les exploitants doivent jongler avec des règlements kafkaïens : nécessaire bien-être animal, densité au mètre carré, ventilation, traçabilité, hygiène, diamètre de l’oeuf, vaccinations, suivi administratif, audits, contrôles, paperasse, recontrôle et encore paperasse…
À croire qu’il est plus simple d’ouvrir une filiale offshore que de faire pondre une poule dans le Finistère ou en Loire Atlantique.

Mercosur et agriculture bretonne

En Bretagne, on produit bien. Trop bien, peut-être.

Car oui, ici en Bretagne, on respecte les règles. On produit avec exigence, avec soin, souvent en bio, souvent en local. On fait tout pour bien faire. Et en retour ? Silence radio des autorités. Pire : les grandes surfaces préfèrent vendre des œufs polonais, ukrainiens ou espagnols, produits à bas coût, dans des conditions qu’on interdit ici.
Cherchez l’erreur.

En clair : on impose aux producteurs bretons des contraintes qu’on n’applique pas aux produits importés.
C’est ça, la France du libre-échange à tout prix. Un pays qui exige la perfection à ses agriculteurs, mais ferme les yeux sur les pratiques douteuses des producteurs étrangers.
Et devinez quoi ? Ce sont nos producteurs, nos paysans, nos familles bretonnes qui paient les pots cassés.

Où est la cohérence ? Où est la justice ?

Si on veut des normes strictes, et c’est parfois nécessaire, alors elles doivent s’appliquer à tout le monde.
Ce serait la moindre des choses. Mais non. Les douanes ferment les yeux. Les ministères détournent le regard. Les consommateurs, eux, ne savent plus quoi acheter, ni à quel prix.

Résultat ? Les produits bretons deviennent trop chers pour beaucoup de ménages. Qu’ils soient bio ou non.
Pas parce qu’ils sont trop bien faits, mais parce que le système entier est tordu. À la fin, ce sont les grandes surfaces et les géants de l’agroalimentaire qui se frottent les mains, en achetant à bas coût à l’étranger ce qu’ils refusent de payer dignement ici.

L’agriculture bretonne écartelée

L’agriculture bretonne sacrifiée sur l’autel du dogme

En Bretagne, nous avons des femmes et des hommes qui veulent nourrir leur peuple. Qui veulent vivre de leur métier. Qui veulent produire bien, local, durable. Mais à force de sacrifier la production agricole bretonne au nom du dogme européen du libre-échange, on tue tout ce qui reste de bon sens.

On laisse mourir des fermes.
On laisse tomber nos emplois ruraux.
Et on détruit nos paysages.
On casse nos traditions.
Tout ça pour quoi ? Pour importer à bas prix ce qu’on pourrait très bien produire ici, mieux, et plus proprement.

La Bretagne mérite mieux

Ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale : retrouver notre souveraineté alimentaire.
Cela passe par le soutien concret aux producteurs bretons. Par une préférence locale assumée et par des règles équitables et appliquées à tous, locaux comme importés. Par une politique cohérente qui ne sacrifie pas ses enfants au nom d’un marché mondialisé déloyal.

Oui, la Bretagne peut se nourrir elle-même.
Oui, elle peut redevenir une puissance agricole de proximité.
Mais pour cela, il faut arrêter de jouer les bons élèves d’un système qui nous méprise.
Il faut relever la tête, exiger des règles justes, et redonner du sens au mot “produire”.

🛑 Tant qu’on ne protégera pas notre production bretonne avec autant de zèle qu’on la contrôle, on continuera à perdre. Et ce ne sont pas seulement les œufs qu’on perdra. C’est toute notre capacité à vivre et décider ici, en Bretagne. 🛑