NHU Bretagne publie en clair et en intégralité le post récemment diffusé sur la page Facebook du groupe TRISKALIA.
Nous n’avons reçu aucune demande de TRISKALIA pour diffuser ce texte. Nous considérons juste qu’un média participatif breton et citoyen doit être le reflet de ce qui se passe et se dit en Bretagne.
« Face à l’opposition de certains, la sortie scolaire Planète Positive n’aura pas lieu. Pénalisant les cinq cent enfants du centre Bretagne qui devaient y participer.
En 2015, les jeunes agriculteurs de la coopérative TRISKALIA avaient présenté leur métier à près de quatre cent enfants du secteur de Noyal-Pontivy. Et cette journée d’échange avait été très appréciée des enseignants. Ainsi que des enfants et des agriculteurs..
Sommaire
Aussi, notre coopérative Triskalia avait prévu de reconduire l’opération le 14 juin prochain.
Avec cinq cent enfants des sept écoles primaires et collèges des environs de Rostrenen sur le site d’une exploitation à Kergrist-Moëlou.
Depuis Septembre, nous avions préparé avec les enseignants, et en accord avec l’inspection de l’éducation nationale, un programme de découverte à la fois ludique et pédagogique :
Mini ferme pour découvrir les plantes cultivées et les animaux élevés en Bretagne. Atelier sur la vie du sol. Les nouvelles technologies au service de l’agro-écologie. Robot désherbeur, drone pour la lutte biologique, méthanisation. Agriculture et apiculture.
La contestation de certains parents, à laquelle se sont jointes d’autres oppositions à l’agriculture conventionnelle, a conduit l’inspection à annuler cette visite scolaire.
Nous comprenons cette décision face au risque d’une confrontation des enfants et accompagnants avec des opposants qui seraient venus manifester le jour de la sortie scolaire et qui déjà cherchent à diviser parents et enseignants.
Nous sommes meurtris et déçus de constater que certains imposent leur point de vue à tous les autres. C’est un gâchis quand on pense au temps et à la passion engagés avec les enseignants pour préparer un programme en phase avec leur projet pédagogique.
C’est aussi du mépris vis-à-vis des dizaines de milliers d’agriculteurs bretons.
A qui l’on signifie que leur métier est indigne d’être présenté aux enfants du centre Bretagne. Que leurs efforts pour tenir compte des aspirations légitimes de la société sont inexistants et sans intérêt. Pourtant, les évolutions des pratiques agricoles se manifestent déjà par des résultats tangibles. Baisse de 30% de la teneur en nitrate des eaux bretonnes depuis l’an 2000.
Également baisse de 40% de consommation d’antibiotiques en élevage de porcs. Développement des énergies renouvelables via les méthaniseurs dont le nombre progresse chaque année. Limitation des pesticides par recours au binage assisté par GPS. Ainsi que le renforcement de l’autonomie des fermes en développant la culture des protéagineux. Meilleure prise en compte de la vie du sol…
Nous espérons que l’intolérance de certains n’empêchera pas les enseignants de faire découvrir à nos enfants toute la diversité de notre agriculture, si importante pour notre région, de l’agriculture biologique à l’agriculture conventionnelle.
Pour notre part, nous continuerons sans relâche à promouvoir toutes les formes d’agriculture en Bretagne, à l’écoute des attentes plurielles des consommateurs et de la société et permettant aux agriculteurs de vivre de leur métier. »
4 commentaires
He NHU, vous pourriez au moins, en tant que « media participatif et citoyen » ne pas vous contentez du communiqué de presse de Triskalia., qui en plus, » ne vous a rien demandé »…Voici la réation motivée ( on peut ne pas partager les rguments) des parents d’élèves qui se sont incrit en faux contre cette initiative . « Réaction d’une mère d’élève face à la journée « Planète Positive » concoctée par Triskalia, le PLUS GROS VENDEUR DE PESTICIDES en Bretagne, à laquelle 8 écoles et collèges du secteur de Rostrenen participent, avec l’aval et le soutien de l’inspection, des directeurs et proviseurs, et même du Conseil Régional.
A l’intention des parents d’élèves, des instituteurs et institutrices des écoles primaires conviées à la journée porte ouverte « Planète Positive », le 14 juin 2018.
Le 14 juin prochain, mes enfants (et les vôtres), auront la possibilité de participer à une sortie scolaire, dite pédagogique, sur le site de l’usine de méthanisation à Kergrist Moëlou (…)
Permettez-moi de vous poser la question : comment se fait-il qu’une entreprise de matériel agricole, de semences traîtées chimiquement et de pesticides dangereux pour la santé humaine, soit habilitée à organiser un évènement ouvert
aux scolaires ? Il me semble que des structures adaptées, proposant un autre rapport au vivant, existent déjà (comme les fermes pédagogiques), tout aussi proches de notre école que cette usine de méthanisation. Que les écoles décident de se rendre à cette sortie sous prétexte qu’elle est gratuite ne me semble pas une raison suffisante pour y participer. (…)
L’entreprise possède un site internet dédié aux scolaires, sur lequel Triskalia propose des fiches pédagogiques. Les enfants peuvent y découvrir l’univers fascinant des abeilles… mais on ne leur dit pas (et ne leur dira pas) que 20 000 colonies ont été exterminées cet hiver, intoxiquées par des poisons puissants (vendus par Triskalia, et pulvérisés dans les champs par les agriculteurs non-bio).
On ne leur dira pas que ces poisons se retrouvent aussi dans l’alimentation animale, et à travers eux, dans leurs assiettes et dans leurs corps. On ne leur dira pas que ces pesticides tuent les sols, polluent l’eau que nous buvons, créent des maladies graves à ceux qui les manipulent sans grandes pécautions, et sont de plus en plus soupçonnés dans l’apparition et le développement de maladies neurodégénératives et autres cancers touchant de plus en plus souvent les enfants.
Trois conseillers municipaux de Glomel ont établi un communiqué de presse le 2 mai dernier. Ils constatent le manque de transparence concernant la sécurité des ouvriers de l’usine Triskalia implantée sur la commune, et classée site Seveso seuil Haut, en raison des tonnages impressionnants de produits phytosanitaires dangereux qui y sont stockés. « Un nombre anormal de cancers a été développé par le personnel de Triskalia Glomel, ces dernières décennies, sur dix salariés qui ont travaillé sur cette plate-forme, cinq sont décédés avant 70 ans dont quatre par cancer, quatre sont actuellement atteints d’un cancer, et un autre d’une maladie chronique. »
Les journaux locaux (Ouest France et Télégramme) refusent encore de publier ce communiqué…
Etes-vous prêts à confier vos enfants à une entreprise faisant ainsi fi de ses responsabilités ?
Malgré les efforts de milliers d’agriculteurs ayant choisi de produire bio, malgré ceux de milliers de militants, anti-OGM, anti-glyphosate, anti-pesticides (…) Malgré tout cela, la politique des marchants de poison arrive jusqu’à embrigader les écoles et nos enfants dans leurs mensonges (…)
« Madame, ne vous alarmez pas, grâce à la méthanisation, nous positivons ! »
On expliquera sûrement à mes enfants (et aux vôtres), que la technologie moderne permet de transformer le lisier en énergie. On leur montrera sûrement 3 petits cochons dans un joli parc en plein air, mais on ne leur dira pas, que cette usine de méthanisation a pour réelle vocation de se débarrasser du trop plein de lisier produit par un trop plein de porcs confinés sur de trop petites surfaces.
Jusqu’à quel degré d’inhumanité et d’irresponsabilité le système agricole et agroalimentaire intensif sera-t-il poussé ? Avez-vous pensé que vos enfants n’auront peut-être pas la chance de devenir eux-mêmes parents ?
Alors non, permettez-moi de vous dire, que mes enfants ne se rendront pas à l’école, ce 14 juin prochain… même munis d’une combinaison de sécurité et d’un masque-à-gaz. Et les vôtres ? «
Message adressé le 25 Mai à votre adresse email, et sans réponse le 29 Mai.
He Fañch, bonjour
Et merci de votre long commentaire en fin d’article copie du post de Triskalia dans les colonnes de http://www.nhu.bzh
Si vous parcourez un peu le site http://www.nhu.bzh, vous saurez mieux ce qu’on pense des agricultures bretonnes :
https://www.nhu.bzh/circuit-court-alimentaire-en-bretagne/
https://www.nhu.bzh/glyphosate-bretagne/
https://www.nhu.bzh/fermes-bio-bretagne-europe/
https://www.nhu.bzh/pac-politique-agricole-commune-bretagne/
https://www.nhu.bzh/pollution-deni-democratie-bretagne/
https://www.nhu.bzh/naturel-et-breton-avec-osmobio/
etc ….
Les personnes composant La Rédaction de NHU Bretagne sont conscientes du réchauffement climatique mais nous avons accordé à un Breton climato-sceptique la possibilité de donner sa version dans nos colonnes. On ne peut pas reprocher, à juste titre, à TRISKALIA de ne présenter qu’une version d’agriculture (chimie, productions intensives …) et de notre côté de n’en présenter que la version à laquelle on croit, et qui en est à l’opposé. Un média qui se veut participatif, breton et citoyen, doit être capable de proposer les différentes options, qui représentent les différents courants existants au sein de la population bretonne. Nous ne souhaitons pas être (trop) partisan !!
Accepteriez-vous que votre texte, votre « droit de réponse » en quelque sorte, devienne un article à part entière, au même titre que le post de TRISKALIA l’est devenu ?
Dans le domaine d´utilisation des pesticides, le travail est énorme (j ávais même lu que Penn-ar-bed est le département qui en achête le plus en France!). Je ne peux qu ´apporter mon témoignage du pays bigouden: les agriculteur Kandoorp en balance des miliers de litres près de la Torche (ceux-ci sont tellement puissant que pas une seule mauvaise herbe ne pousse sur des centaine d ´hectare), franchement associer des enfants avec des entreprise comme Triskalia n ést pas le bien venu. Le pire dans l ´épandage de pesticide et autre herbicide surpuissant est que les premières victimes sont les agriculteurs eux-même. Mon oncle est mort avant 70 ans de la maladie de Charcot (producteur de mais il utilisait les pesticides fourni par la coopérative). Pas étonnnant que les insectes ont diminué de 60% en 20 ans, je ne parle pas des abeilles dont c ést l ´hécatombe. En fait nombre d ágriculteur nous empoisonnent sans que les politiques ne réagissent. Il avait raison le roi républicain Mr Macron de comparer les pesticides à l´amiante, le danger est invisible, mais nos enfants en payerons le prix.
Kenavo
Je ne peux qu’être d’accord avec les commentaires de Fanch et Ollivier sur le sujet de la pollution des pesticides sur toute les chaines alimentaires mondiales. Agriculteur pourtant très peu utilisateur de ces poisons, un lymphome aurait pu m’emporter voici 9 ans. Je vous invite à consommer le plus possible de produits bio, non élaborés et locaux. Car le pouvoir est dans nos choix de consommation.
Ce qui m’inquiète également dans cette affaire est le développement de programmes pédagogiques proposés par des entreprises, pour leur propre intérêt avec l’aval de l’académie ! Sous prétexte de gratuité, le corps enseignant n’a même plus de sens critique.
Heureusement que les parents ont été vigilants. Mais ce n’est pas toujours le cas. La firme à la pomme (qui ne se mange pas) ou 1er mondial de la mal bouffe ne se gênent pas pour jouer de leur influence auprès des scolaires.