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Pour quatre régions fortes dans l’ouest de l’Hexagone, c’est maintenant
En 2014, le pouvoir central a redessiné « sa » carte des régions.
Ce découpage administratif, bâclé sur un coin de bureau à Paris, a coûté très cher. Plusieurs milliards d’euros pour fusionner des régions sans cohérence, ni concertation. Résultat : des mastodontes sans âme pour la plupart (la région dit des « pays de la Loire » en étant sans doute le meilleur exemple), incapables de répondre efficacement aux besoins des habitants.
Aujourd’hui, les territoires de l’ouest de l’Hexagone veulent reprendre la main.
À l’initiative de Bretagne Prospective, une nouvelle carte plus cohérente est proposée.
Elle repose sur quatre régions fortes : Bretagne, Normandie, Val de Loire et Vendée Poitou-Charentes.
Une idée de bon sens, qui sera débattue le 26 août 2025 à Nantes / Naoned, dans le sud de la Bretagne, lors d’une Université d’été ouverte à toutes et tous.

Une Normandie réunifiée et efficace
La Normandie a montré l’exemple dès 2016. La réunification de la Basse et de la Haute-Normandie, réclamée depuis longtemps, est devenue réalité. Cette réunification a renforcé son identité, sa lisibilité, et surtout, son efficacité territoriale.
Aujourd’hui, la région compte environ 3,3 millions d’habitants. Elle s’étend sur 29 900 km². Elle génère un PIB d’environ 90 milliards d’euros. Le Havre, Caen, Rouen ou Cherbourg sont des moteurs économiques puissants. Elle mise aussi sur l’énergie, la logistique portuaire, l’agroalimentaire et le tourisme.
Surtout, la Normandie a prouvé qu’une région bien dessinée fonctionne mieux. C’est un modèle à suivre.
Le Val de Loire, un territoire à fédérer
Le Val de Loire souffre aujourd’hui d’un morcellement administratif contre-productif. Pourtant, ce bassin ligérien forme un tout cohérent, autour des villes d’Orléans, Tours et Angers. Il mérite de devenir une région à part entière.
Avec près de 5 millions d’habitants, cette région potentielle disposerait d’un fort potentiel économique. Elle s’appuie sur l’agriculture, la viticulture, le tourisme et la recherche universitaire. Le PIB total approcherait les 150 milliards d’euros, avec une économie bien répartie sur tout le territoire.
Le fleuve Loire relie ces territoires. Il est temps qu’une gouvernance unique les réunisse.
Vendée Poitou-Charentes : une force méconnue
On l’oublie parfois, mais le duo Vendée – Poitou-Charentes est un véritable pôle de dynamisme. Il compte des villes attractives : La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Niort, Poitiers. Ce territoire possède une forte identité historique et une croissance continue.
Sa population atteint 2,5 millions d’habitants. Son PIB dépasse les 70 milliards d’euros. L’industrie, le tourisme, la pêche, les énergies renouvelables et l’agroalimentaire y sont bien développés. De nombreuses PME y innovent chaque année.
Rassemblée sous une même région, cette entité pourrait exprimer tout son potentiel.
Une Bretagne enfin complète ?
Et si l’on parlait enfin de la Bretagne … entière ?
Depuis plus de 80 ans, elle est privée de la Loire-Atlantique, coupée de son centre historique : Nantes / Naoned.
Cette blessure reste vive. Pourtant, les sondages sont clairs : une large majorité des Bretons souhaite la réunification.
La Bretagne compte 4,9 millions d’habitants : autant que la Nouvelle Zélande, et à peine moins que la République d’Irlande ou le Danemark.
Sa superficie atteindrait 34 000 km² : plus que Taïwan ou que la Belgique et bien plus vaste que plusieurs États européens.
Son PIB dépasserait les 143 milliards d’euros : environ celui de la Hongrie ou du Koweit, et plus du double que celui de la Slovénie ou de la Lithuanie.
Elle s’appuie sur des secteurs solides : agroalimentaire, numérique, transition énergétique, construction navale, tourisme.
La Bretagne, déjà puissante culturellement, serait encore plus forte économiquement une fois réunifiée.
Alors pourquoi attendre ?
L’Université d’été de Bretagne Prospective : un moment clé
Face à ces enjeux, l’association Bretagne Prospective organise une journée de réflexion le mardi 26 août 2025 à Nantes / Naoned, dans les locaux de l’École de design Nantes Atlantique.
De 09:30 à 16:30, chercheurs, élus, entrepreneurs et citoyens échangeront sur l’avenir de ces régions.
Le thème : « Pour 4 régions fortes, c’est maintenant ».
Cette journée vise à imaginer un redécoupage de l’ouest de l’Hexagone plus juste, plus lisible, plus efficace. Une alternative à la centralisation jacobine.
Des tables rondes, des débats, des propositions concrètes rythmeront cette Université d’été.
Le déjeuner est inclus, mais attention : le nombre de places est limité. Pour s’inscrire, il suffit de scanner le QR code présent sur l’affiche officielle ou de se rendre sur le site de Bretagne Prospective.
Avant, pendant et après l’évènement, les échanges se poursuivront via l’application Treebal, une messagerie bretonne éthique. Un canal dédié à l’Université y sera ouvert à toutes celles et ceux qui veulent participer à la dynamique.
Cet Hexagone s’étouffe et doit sortir du découpage absurde hérité de 2014.
Vers son ouest, l’heure est venue de construire quatre régions fortes, cohérentes, dynamiques. Des régions proches de leurs habitants, et capables de porter des projets concrets pour l’avenir.
Avec cette 5e Université d’été, Bretagne Prospective invite à oser une nouvelle vision.
Une vision fondée sur le respect des populations, l’efficacité des politiques publiques, et la reconnaissance des identités régionales.
À Nantes / Naoned, ce 26 août, un nouveau chapitre pourrait bien s’ouvrir.
9 commentaires
Tout cela est bel et bien bon, mais nous élisons des politiciens pro-grand-ouest que le pouvoir central a failli écouter en 2014.
Moi je veux bien une grande région Val de Loire, mais a t’on demandé leur avis aux habitants et élus du Maine Anjou qui pourrait aussi constituer une belle petite région bien identifiée qui serait pratiquement aussi vaste que Vendée Poitou Charente. Tandis que ce Val de Loire est un peu dans la même logique que le grand ouest.
Tôt ou tard la Bretagne sera réunifiée mais le plutôt possible serait le mieux !
Paris décide de tout mais ses moyens ne sont que politique parce que nous le voulons bien en Province !
Cet état impécunieux est au bord de la faillite … Heureusement que la caste a fait de grandes études … Dans quel état serait le pays ?
La Bretagne serait plus efficace seule . C’est certain !
Heureusement que « Paris décide de tout », sinon nos chers élus nous auraient précipités dans le grand ouest depuis longtemps.
Anne, il faut impérativement et le plus vite possible mettre « ces chers élus » devant leurs responsabilités vraies : ou ils défendent les vrais intérêts de la Bretagne, ou ils vont faire carrière là-bas, à Paris
Et surtout, pas d’alliance des partis bretons avec des personnalités pro-grand-ouest, sous prétexte de subventions à la culture bretonne ou de strapontins.
Nos élus ne se voient pas au service de Paris, mais au service du grand ouest.
Être au service d’un fantasmé « grand ouest » c’est être au service du pouvoir central basé à Paris
Comme ils sont attachés au grand ouest, ils n’iront pas faire carrière à Paris.