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Anna Preden expose à Langoned : interview exclusive

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

Rencontre avec l’Artiste Anna PREDEN.

En marge du GBB Gouel Broadel ar Brezhoneg (Festival de la langue bretonne) à Langoned, ces 02 et 03 Juillet, se tiendra aussi l’exposition de l’artiste Anna Preden.
Nous l’avons rencontré …

Anna, demat deoc’h, et merci de nous recevoir pour nous parler de cette exposition à Langoned

Pouvez-vous vous présenter pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Hormis le fait de peindre, dans la vie quotidienne, je suis maman et j’ai un autre métier aussi à côté que j’adore. En réalité plutôt de dire que « je suis peintre » je préfère dire « j’utilise la peinture comme support pour faire réver ou faire réfléchir». Je ne dis jamais au gens que « je suis peintre » sans rien derrière. Il y a un but la dedans et une réelle démarche dans ce que je fais. J’utilise le monde imaginaire ou fantastique en fil rouge afin de transmettre des messages, de mettre en valeur le breton d’une manière différente, de parler d’écologie et bien plus encore.

A vrai dire je suis avant tout une militante écologiste et bretonnante avant d’être peintre. Je ne fais pas de politique ou de musique, c’est donc mon seul « moyen d’action » pour créer des choses, échanger, et c’est cela qui me plait la dedans plus que tout !

Pour le coté écologiste et bretonnant, ça n’est pas nouveau, depuis l’enfance j’ai ces choses là dans la tête.

Sûrement une part de l’enfance que j’ai gardé. Du côté de mon père, on m’a transmis le dessin, mais aussi l’histoire et les différents enjeux politiques de la Bretagne. Lorsque mon père était journaliste, il avait même eu l’occasion d’interviewer des membres du FLB… Ma rencontre avec mon arrière grand-mère bretonnante m’a énormément marquée (il y a une photo d’ailleurs de cette rencontre sur mon Facebook). Cette paysanne bretonnante avait travaillé très dur toute sa vie, j’avais cinq ans, et il y avait donc quasiment cent ans entre nous. Je me souviens de quelqu’un d’adorable, parlant un français …disons un peu décoiffant !

Un mélange d’admiration et de fascination devant cette grande dame. Mes parents travaillaient beaucoup lorsque j’étais enfant, ils m’amenaient très souvent chez une nourrice qui parlait breton avec son conjoint de temps à autre pour que je puisse pas comprendre leurs conversations d’adulte. Une nouvelle classe bilingue dans mon école s’ouvrait et je me souviens qu’à la fin du CP j’avais demandé à mes parents d’y aller. J’étais vraiment fascinée par cette langue… Le breton a donc une dimension affective très très forte chez moi.

C’est vrai que lorsqu’on peint, on peut apercevoir une partie de la personnalité de l’auteur(e).

Et c’est vrai d’ailleurs que j’ai un côté rêveur et un côté réaliste justement et je pense que cela se sent sûrement dans cette exposition. Ma petite phrase à moi c’est d’ailleurs « toujours avoir les pieds sur terre en ayant parfois la tête dans les nuages ». J’ai travaillé pendant longtemps dans les structures hospitalières ou d’autres établissements de soins comme aide-soignante ou monitrice-éducatrice. On y croise la maladie et la mort tous les jours, même si il peut y avoir aussi de chouettes moments. Je me souviens d’avoir fait même un petit remplacement dans la chambre mortuaire de l’hôpital où je travaillais. Lorsqu’on travaille dans ce métier, il est essentiel de « couper complètement» une fois à la maison. Tous les soignants vous le dirons. Il est important de s’évader, de rêver. L’univers fantastique et l’imaginaire fait partie de ces choses qui font du bien. Pourquoi cela serait t-il réservé aux enfants ?

Je n’exerce plus ce métier pour différentes raisons. J’avais décidé de tout arrêter surtout à la suite d’un burn-out et rebondir pour poursuivre mon rêve : faire des études de breton. A l’époque certains me regardaient avec des yeux ronds car je plaquais tout… Ca été vraiment très difficile, je travaillais en faisant des études en même temps à un moment donné, j’avais même perdu sept kilos après ma licence de breton. Si on veut changer de métier, c’est bien, mais il faut ensuite assumer…

Je suis quelqu’un qui adore échanger, mais j’ai un côté réservé aussi.

J’ai essayé il y a déjà un moment de lancer un site Instagram sans dire qui je suis, ni photo, complètement anonyme, mais ça été un flop. Lorsque j’étais enfant, mon coin idéal c’était au fond de la classe et pas loin de la fenêtre de préférence. J’aimais bien crayonner tranquillement dans mon coin, pénard, on ne m’entendait pas beaucoup en général, à part pour poser quelques questions de temps à autre.

Avec le temps on change. Il faut assumer ses choix et ce que l’on aime, et après tout chacun est différent heureusement ! Je pense qu’il faut oser créer pour notre langue, peu importe l’art. C’est vraiment important pour le breton. Et essayer de valoriser ce que l’on fait pour que cela fonctionne un minimum. Pour autant, je ne suis pas la seule à essayer d’oser de nouvelles choses, il suffit de voir la liste des participants au festival GBB ou sur internet : Gwenvael de « Komz brezhoneg » et Mailys, la youtubeuse de « Bretonne » à Groix… Cela fait vraiment plaisir de voir toute cette énergie positive… En tout cas mes efforts ont payés car j’ai réussi à être dans la programmation du festival GBB !

Votre exposition s’intitule Sonjoù ha bedoù faltaziek, ce qui se traduit en langue française par « pensées et mondes fantastiques ».

Pourquoi cet intitulé ?

Le titre de l’exposition est Pensées et Mondes Fantastiques. Je propose donc aux gens une sorte de parcours entre fiction et réalité. Il n’y a pas que les tableaux, ils sont complètement liés à leurs citations. Elles sont là pour en comprendre clairement le sens. Après libre à chacun d’être d’accord ou non, ou d’imaginer ce qu’il souhaite. Là où la politique peut séparer parfois les gens, l’art ou le sport rassemble de mon point de vue….

De plus, toutes les phrases des différents auteurs sont traduites en français et en anglais par des traducteurs très expérimentés qui travaillent avec moi : Andrev Sezneg (formateur à Roudour), Karen Kechis (professeure d’anglais), mais aussi mon ami, Francis Nedellec, paysan à la retraite, qui est bretonnant de naissance. Cela ne se voit pas, mais c’est un véritable travail d’équipe ! Je participe aussi à ce travail de traduction bien sûr, et en particulier lorsque l’on me propose deux, voire trois phrases différentes. J’ai eu quelques autres bretonnants qui m’ont aidés ponctuellement, mais cela passe toujours par mon équipe. Chacun avance ses arguments et je tranche parfois. Le breton est une langue très imagée et très subtile. Là où il y a une phrase en français, deux ou trois sont parfois possible en breton…
L’exposition est vraiment le résultat d’un réel travail à tous les niveaux.

Il y a un réel sens à tout cela, puisque je cherche à transmettre des valeurs et partager ce que je défends : le breton et l’environnement.

Mais ensuite, il n’y a pas que cela. Il y a des messages très positifs ou philosophiques. Par exemple, dans l’exposition il y a une citation de K.Gibran sur la résilience : « Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit ». Cela donne à mon sens un message d’espoir. Cette exposition est donc un mélange d’univers, de pensées de différents auteurs, mais aussi de poésie…

Pourquoi ce choix du Gouel Broadel ar Brezhoneg pour présenter votre nouvelle exposition ?

Il y a quelques mois, le chanteur et guitariste Dom Duff m’a proposé de participer au festival GBB. J’ai tout de suite accepté d’y participer car c’est une fête proche de mes convictions. A cette fête de la langue bretonne, il y a eu de sacrés artistes et personnalités qui y sont passés…

C’est un festival à la fois militant et ouvert où il y a plein d’évènements et d’activités proposés. C’est important d’avoir des occasions fortes pour valoriser la langue, mais aussi donner la possiblité à des gens d’horizons différentes de proposer leurs créations. Ce festival donne l’occasion de créer des choses et d’échanger avec toutes sortes de personnes.

Il n’y a pas qu’à l’école que l’on retrouve notre langue après tout.

Et j’irai même plus loin : pour motiver les futurs élèves, je pense que c’est essentiel que le breton soit présent à l’exterieur. Mais c’est vrai aussi que le breton est présent naturellement partout autour de nous, sans même que l’on se rende compte : noms de famille, de lieu, expressions…

Notre langue reste une langue vivante et belle, malgré qu’elle est encore discriminée. Nous avons vu à tel point la place des langues minoritaires est difficile par rapport à ce qu’il s’est passé avec la loi Paul Molac. Apparemment notre langue est toujours vue comme « non essentielle » selon le Conseil Constitutionnel. Dans le pays dit « des droits de l’homme », c’est plutôt surprenant de refuser toujours le tilde à l’État civil ou de ne pas offrir une vrai place à notre langue dans la société.
De quoi ont t-ils peur franchement?

Où, chez qui, allez-vous chercher vos inspirations ?

J’ai mélangé tout ce que j’aime finalement: citations, monde fantastique/imaginaire et breton.
Je relie la peinture au breton, mais en réalité cela est venu petit à petit. En 2018, je suis allée en Cornouailles (GB), où on peut y voir le château de Tintagell, c’est à dire le château du roi Arthur. Autour de moi il y avait cette légende là et la langue cornique un peu partout… Le cornique est très proche du breton, plus proche encore même que le gallois. J’ai pensé à ce moment là qu’il était intéressant de mélanger une langue celtique avec le monde fantastique/imaginaire.

Mais même quelque temps avant ce voyage j’avais eu cette idée, cela n’a fait que renforcer mon intuition. A vrai dire au tout départ, c’était pour décorer la maison, pour changer des tableaux trop classiques des magasins, ils étaient trop impersonnels pour moi ! Ce n’est qu’après qu’est né ce projet-là. La première exposition a eu lieu au restaurant « Chez Max » à Quimper / Kemper il y a un an, grâce à Carine Carof, la présidente de « Faites des langues » (Kemper).

Ces phrases-là viennent de toutes sortes d’oeuvres, comme celle de Jean Markale par exemple.

C’était une personne fascinante, un érudit concernant le monde celtique, mais aussi d’autres mondes fantastiques : le triangle des Bermudes ou l’Atlantide par exemple. J’ai voulu le mettre à l’honneur car on ne parle pas assez de lui à mon sens. Peut être que son côté mystique dérangeait ou dérange certaines personnes, je ne sais pas. C’était pourtant un très grand écrivain qui a vendu des millions de livres à l’époque, y compris en anglais. Ses livres s’explorent comme on découvre une bonne série fantastique, au fond de son lit ou au coin du feu…
Un vrai trésor.

J’ai été inspirée en particulier par l’univers de Bruno Brucéro ou Bansky. Ils sont très différents mais c’est grâce à eux, j’ai eu l’envie de peindre. J’allais (et je vais) tous les ans au Festival Interceltique à Lorient depuis toute petite. C’est là que j’ai commencé à découvrir la peinture fantastique/fantasy celtique. Pour Bansky, je suis allée carrément à Bristol découvrir un peu plus son univers, des œuvres complètement différentes. Et j’aime beaucoup justement les émotions qu’il cherchent à transmettre : faire rêver et parfois dénoncer.

De manière générale, outre mes convictions, je m’inspire de ce que je ressens, ce que j’ai vécu.

De part mes idées écologistes, je recycle des supports différents, c’est à dire à partir de déchets ou de produits d’occasion pour la majorité des tableaux. Cependant cela ne se voit pas du tout, les gens sont vraiment surpris lorsque je leur dis cela ! Ensuite j’utilise de la peinture et des vernis de qualité pour le rendu et la tenue dans le temps.

C’est important de mettre des convictions et des émotions dans ce que l’on fait. Bien sûr j’ai été influencée aussi (et je reste encore influencée) par l’univers fantastique que l’on peut voir chez Tolkien, et dans certaines séries comme Vikings ou Games of Thrones, d’où l’idée de l’oeil de dragon… Mais parfois je peux regarder tout bêtement un clip de musique et avoir une idée qui me traverse l’esprit. Il n’y pas vraiment de règles. Et selon les cas, j’ai d’abord le thème et/ou la phrase, et parfois c’est l’inverse : j’ai d’abord l’image que je veux, tout dépend. C’est vrai que cela met clairement une difficulté supplémentaire, mais je prends ça comme un jeu.

Pour moi, la peinture est trop méconnue des jeunes générations qui préfèrent souvent la photographie.

Mais il ne sont pas opposés pour moi, ils sont différents ou se complètent. Sauf que la peinture a une dimension symbolique beaucoup plus forte que la photo, de mon point de vue. J’ai toujours aimé les énigmes et les symboles dans la peinture. C’est comme un jeu dont chacun peut avoir une réponse différente selon son imagination. J’ai d’ailleurs un petit dictionnaire des symboles celtes que j’ai utilisé et je continuerai surement à utiliser….
La peinture est aussi une manière de militer à mon sens. Dans les années à venir je souhaite entendre encore résonner le chant de cette langue comme celle de la nature. Et je pense que la peinture est un formidable support de réflexion et d’imagination.

Vous vous dites écologiste, pouvez-vous en dire plus sur ce sujet, sur ce que vous faites dans la vie quotidienne par exemple?

Comme le chante Gwennyn dans son dernier album, Mamm Douar zo klañv  (notre « terre-mère est malade »). Les chiffres des scientifiques, notamment du GIEC sont très préoccupants : il fond désormais 500 gigatonnes de glace par an chaque année dans les pôles, 40% des insectes sont en voie de disparition (papillons, abeilles…), un tiers des oiseaux ont disparus en quinze ans…. Tout ces changements sont beaucoup plus rapides que prévus. Nous savons qu’il y a moins d’oiseaux, mais nous continuons à abattre des arbres très souvent en période de nidification (du 15 mars au 31 juillet), ce qui compromet gravement leurs reproductions.

Et nous avons de l’argent pour aller régulièrement dans l’espace, mais rien n’est proposé pour nettoyer le fond des océans. Nous mettons en place des voitures électriques roulant avec des batteries non recyclables, mais nous ne commençons même pas par la base : l’utilisation de ramettes de papier recyclé par exemple. Pour avoir fait le tour, très peu de magasins en proposent, même chez les grandes enseignes des grandes villes bretonnes ! Même des pays soit disant « plus développés » comme la France, on peut voir que nous sommes encore bien à la traîne en matière de recyclage. Seul un tiers du plastique est recyclé
L’écologie est le sujet de plusieurs tableaux, notamment celui avec la phrase du chef indien Raoni : « Lorsque l’Homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal, pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l’argent n’est pas comestible« .

C’est sûr que les vérités dérangent, nous n’avons pas toujours envie de les entendre, mais je ne suis pas sur que fermer les yeux ne soit guère mieux.

Cela est devenu plus qu’ urgent de changer nos habitudes de consommation pour les générations futures.
Tout doit être remit sur table.

Et plutôt que de parler toujours de problèmes, il faut chercher activement des solutions durables, des initiatives pertinentes, communiquer partout autour des « écogestes ». J’ai souvent l’impression que l’écologie est tabou car il remet tout simplement en question nos propres habitudes ou fait peur. Tout se passe comme si la planète allait bien. Les joueurs de l’Euro changent de pays et prennent l’avion quasiment à chaque match. Nous continuons tranquillement nos habitudes… On en parle peu alors que la situation est grave.

Dans certaines solutions avancées, il faut faire attention à bien réfléchir.

Il y a beaucoup de greenwashing. Par exemple, récemment les factures numériques. C’est une grossière erreur et certaines études le démontre. On peut bien sur le faire ponctuellement, mais cela veut dire qu’il faudra bien penser à supprimer les mails ! Je ne suis pas sur que tout le monde y pensera… Bien sur qu’Internet reste un chouette outil et il est indispensable dans la vie quotidienne. Mais le problème qui se pose se sont toutes les choses sur Internet qui ne servent plus : vieux mails, sites internet obsolescents,… Toutes ces données sont mémorisées dans d’immenses bâtiments que l’on appelle Data-Center. Ils sont très énergivores et ils pèsent désormais 4% de l’effet de serre, phénomène qui s’accélère très rapidement…

Nous devons réfléchir sur ce que l’on garde ou non sur Internet, ce qui est très complexe. Il existe un vide juridique. Les réseaux sociaux des personnes décédées sont par exemple conservés entièrement car ils rapportent encore à certaines multinationales via les publicités. Les descendants devraient par exemple avoir la possibilité de supprimer entièrement ou partiellement ces comptes…

De mon côté, je supprime le maximum de mails, les anciennes publications Facebook inutiles. J’essaierai de supprimer prochainement certains messages sur Messenger, je donnerai mes codes à mes proches et je profiterai de l’été pour « faire un peu plus le ménage ».

En outre, dans la vie quotidienne j’achète le maximum de produits d’occasion, objets ou vêtements (2ème source de pollution mondiale).

J’évite le gaspillage, je covoiture très régulièrement, j’organise des promenades zéro déchet en famille en ramassant ce qu’il y a au bord des routes ou ailleurs. Également je m’informe si un agriculteur s’installe, y t il un financement participatif d’organisé pour lui ?… J’ai également une alimentation assez strictes : régime flexitarien, pas d’OGM ni d’huile de palme, produits de préférence locaux, ou français au plus loin, potager en permaculture (peu d’efforts!), consommation de plantes sauvages comestibles que mangeaient certains de nos ancêtres… Bon après je ne suis pas parfaite, loin de là, et je mange encore du chocolat qui vient de loin par exemple, mais je fais des efforts à tous les niveaux !

Car il n’y pas de petits gestes lorsque l’on est des milliards sur Terre.

Le temps est réellement compté et chacun peut agir à son niveau je pense ! Mais si nous voulons avancer, rester positif et donner de l’espoir aux futurs générations, il va falloir agir et vite, relocaliser les ressources alimentaires autours des villes par exemple et… quitter nos écrans, nos routines et bien plus que nous le faisons actuellement.

Je ne me vois pas croiser les yeux de mon fils en me croisant les bras… et j’ai parfois du mal à supporter cet immobilisme. Je compte d’ailleurs prochainement écrire à certains politiques et aussi à certaines enseignes de magasins pour leur demander pourquoi donc ils ne proposent pas la moindre ramette de papiers recyclé.

Cette exposition à Langoned est visible jusqu’au 24 Juillet. Quels sont vos projets ensuite ?

Pour le moment, l’idée est de continuer mon travail actuel et la peinture à la fois. Pour connaître toutes sortes d’artistes (musiciens,…) vivre de son art est en effet de plus en plus compliqué. D’autant que la peinture est un domaine inconnu pour beaucoup, ils ont parfois même des clichés… alors qu’il y a toutes sortes de peintres, de prix, de tableaux, etc …!

Dans certains pays cela est plus « dans les moeurs » d’acheter des tableaux, moins en France. C’est sûr qu’il est toujours plus simple d’acheter un « tableau » dans une grande enseigne, mais il faut avouer qu’ils sont souvent impersonnels et n’ont aucune âme… Dans une peinture il y a quelque chose qui s’y dégage, une personnalité, une énergie, voir une certaine magie parfois. Il y a peu de peintres professionnels et pour ceux qui en vivent, ils peuvent passer jusqu’à 80% de leurs temps de travail dans la communication et non sur leurs toiles pour pouvoir faire leur publicité et donc en vivre.

Moi j’ai un métier et une famille à côté donc je fais selon mes possibilités et mon temps.

Il faut savoir que juste pour un tableau, il faut des heures et des heures, une trentaine pour un des tableaux de l’expo par exemple. J’ai donc mis plus de deux cent heures à monter cette exposition. J’aimerai aller même un peu plus loin que simplement la peinture. Pourquoi ne pas vendre une carte tirée d’un tableau au profit d’un association ou une initiative intéressante, pour soutenir un maraicher qui s’installe par exemple? En tout cas j’ai des idées et des convictions. Mais nous verrons petit à petit avec le temps, l’accueil du public, les rencontres….

En tout cas, j’espère continuer à exposer un peu partout : les restaurants et d’autres festivals aussi.
J’aurai du temps les prochains mois pour créer de nouvelles choses, j’ai des projets et idées concrètes en tête, mais je ne peux pas en dire plus, je verrai au fur et à mesure … !

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