bloquons tout en Bretagne

Bloquons tout en Bretagne

de NHU Bretagne

Bloquons tout en Bretagne : la colère monte et déborde

Le mot d’ordre « bloquons tout en Bretagne » n’est pas un simple slogan.
Il traduit une réalité sociale, vécue dans les villes comme dans les campagnes. Le 10 septembre 2025, la Bretagne pourrait devenir l’un des points névralgiques d’une contestation qui secoue déjà tout l’Hexagone.

Cette première journée de blocages intervient dans un contexte politique dramatique.
Deux jours plus tôt, le Premier ministre François Bayrou aura peut-être été renvoyé par l’Assemblée nationale, entraînant sa démission.
Autant dire que ce pays continue de s’écrouler, miné par l’instabilité politique et la colère populaire.

Une colère qui s’enracine

Depuis plusieurs mois, le gouvernement central multiplie les annonces jugées injustes : réformes des retraites, coupes budgétaires, gel de la transition écologique. Dans les cinq départements bretons, ces mesures résonnent comme une nouvelle attaque contre des territoires déjà fragilisés par l’hyper-centralisme parisien.

Beaucoup y voient une répétition d’un scénario connu.
Les Bonnets rouges de 2013 avaient déjà prouvé la capacité du peuple breton à se lever quand l’asphyxie sociale et fiscale devient insupportable.
Aujourd’hui, « bloquons tout en Bretagne » réactive cette mémoire de lutte.

Des témoignages qui disent tout

« À Rennes, ça fait longtemps qu’on se bat pour sauver nos services publics. Là, on nous explique que tout doit fermer. Alors oui, je serai dans la rue le 10 septembre. »
Marion, 46 ans, aide-soignante à Rennes / Roazhon

« On n’a pas oublié les portiques de l’écotaxe. Aujourd’hui, c’est tout un système qui nous étrangle. Bloquer, c’est une manière de dire qu’on existe encore. »
Gwenolé, 61 ans, paysan dans le Morbihan

« Nantes a toujours été une ville debout. On a bloqué pour le climat, pour les retraites, pour la réunification. Ce 10 septembre, on bloque pour tout en même temps. »
Sarah, 24 ans, étudiante à Nantes / Naoned

« Ici à Brest, les dockers et les jeunes sont chauds. On se tiendra prêts, même si rien n’est écrit noir sur blanc. »
Yann, 34 ans, ouvrier portuaire

Bloquons tout en Bretagne – grève, harz-labour, strike

Rennes / Roazhon, Nantes / Naoned, Brest : foyers de mobilisation

À Rennes / Roazhon , plusieurs assemblées générales se sont tenues dans les universités et les quartiers. Les blocages doivent commencer dès 6h30 aux entrées nord et sud de la ville. Si ces actions échouent, une manifestation est prévue à 11h30. En soirée, une cantine collective au BAM prolongera la mobilisation.

À Nantes / Naoned, plus de 500 personnes se sont réunies le 30 août pour préparer la journée. Les points de blocage ciblent le pont de Cheviré et le secteur du Cardo. Dès l’aube, la circulation pourrait être paralysée sur ces axes stratégiques.

À Brest, les discussions sont plus discrètes. Dockers et collectifs militants évoquent la possibilité de bloquer des zones portuaires ou des ronds-points périphériques. Rien n’est confirmé publiquement, mais la détermination locale reste forte.

Dans d’autres villes comme Kemper, Lorient / An Oriant ou Saint Brieuc / Sant Brieg, des ronds-points ou rassemblements symboliques sont évoqués. L’expérience des Gilets jaunes a montré que la Bretagne pouvait voir surgir des blocages spontanés.

« Bloquons tout » en Bretagne : ce qui s’organise

  • Rennes / Roazhon : blocages aux entrées de la ville dès 6h30, manif possible à 11h30, cantine collective le soir.
  • Nantes / Naoned: blocages dès 6h du matin au pont de Cheviré et au Cardo, réunion préparatoire avec 500 personnes déjà mobilisées.
  • Brest : actions probables sur le port et les ronds-points, horaires non confirmés, dockers et ouvriers en première ligne.
  • Kemper, An Oriant, Sant Brieg : ronds-points et rassemblements possibles, initiatives locales attendues.

Cette carte d’actions montre un maillage serré, de l’Ille-et-Vilaine à la Loire-Atlantique, en passant par le Finistère. La Bretagne pourrait se retrouver paralysée dès les premières heures de la journée.

Des revendications multiples et convergentes

Le mouvement « bloquons tout en Bretagne » agrège une colère multiforme :

  • Sociale : hausse des salaires, défense des retraites et du chômage.
  • Fiscale : retour de l’ISF, taxation des grandes fortunes.
  • Écologique : refus des reculs sur la transition énergétique.
  • Institutionnelle : rejet du centralisme, demande de démocratie réelle.

En Bretagne, ces revendications prennent une couleur particulière. Elles se mêlent à la volonté d’autonomie, à la défense de la langue bretonne, à l’aspiration à la réunification des cinq départements.

Un mouvement horizontal et imprévisible

Comme les Gilets jaunes, Bloquons tout repose sur des réseaux horizontaux. Pas de leader, pas de hiérarchie. Les actions sont décidées collectivement, souvent au dernier moment. Cela rend la mobilisation difficile à contrôler, et donc redoutée par les autorités.

Ne souhaitant pas attiser le mouvement, e renseignement intérieur français préfère estimer que jusqu’à 100 000 personnes pourraient se mobiliser à l’échelle hexagonale.
En Bretagne, la convergence entre colère sociale et héritage contestataire laisse prévoir un impact particulièrement fort.

« Bloquons tout » en Bretagne : un 10 septembre sous haute tension

Le slogan « bloquons tout en Bretagne » dit bien plus qu’une colère passagère.
C’est un cri d’alarme contre l’injustice sociale, fiscale et territoriale.

Et cette journée ne vient pas seule.
Elle survient juste après une possible démission forcée du Premier ministre Bayrou, rejeté par l’Assemblée nationale.
Un gouvernement qui tombe, un peuple qui bloque : la France vacille, et la Bretagne se prépare à exprimer sa colère.

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3 commentaires

Penn kaled 5 septembre 2025 - 9h42

Ou peut mener la convergence des colères qui peuvent être contradictoire entre elles ?? Ce mouvement n’est pas spécifiquement breton, il peut être justement récupéré par LFI organisation dont les positions ne vont pas dans le sens des revendications bretonnes, voilà pourquoi si ce mouvement prend de l’ampleur ,ce qui n’est pas certain, il peut dégénérer en guerre civile. Il n’est pas impossible que la Russie de Poutine profite de certaines colères pour allumer le feu. Quel profit pour la Bretagne ???

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nhu Bretagne nhu Brittany
NHU Bretagne 5 septembre 2025 - 11h02

Les Etats Unis de Trump ont aussi, dans la guerre commerciale permanente entre les grands blocs, tout intérêt à souffler sur les braises pour fragiliser le pouvoir central en déliquescence; tout comme la Chine de Xi. Le pire sans doute, c’est que cette France n’a même plus besoin de qui que ce soit pour continuer à s’effondrer : elle le fait très bien toute seule. Méthode vieille comme le monde : trouver un ennemi extérieur pour ne pas assumer sa propre responsabilité 🙂
Merci de vos commentaires

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Anne Merrien 5 septembre 2025 - 14h00

Aucune chance que ce genre de mouvement fasse avancer la Réunification.
Seul un mouvement exclusivement concentré sur la Réunification peut l’obtenir.
L’autonomie, sorte de régionalisation plus+ poussée, n’a rien à voir avec la Réunification.

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