langue anglaise

Les Bretonnes et les Bretons sont nuls en anglais

de Rémy PENNEG
Publié le Dernière mise à jour le

Selon une récente enquête publiée par Education First, nous sommes nuls en langue anglaise.

Education First, un des leaders internationaux de l’enseignement des langues, publie régulièrement son indice annuel de pratique de la langue anglaise. Au niveau international. Ainsi, cette année, il s’agit de la septième édition de cet indice, qui permet donc d’apprécier l’évolution de la pratique de l’anglais dans quelques quatre vingt pays.

Cet indice dit EPI English Proficiency Index est basé sur une étude auprès d’un million de personnes. C’est tout simplement la plus importante étude sur les compétences en anglais.
Ce sont les jeunes qui maîtrisent le mieux l’anglais. En outre, les femmes ont une certaine avance sur les hommes.

Les petites nations d’Europe du nord en tête de classement.

Comme lors des dernières études, ce sont en effet les pays du nord de l’Europe qui sont en tête du classement. On y retrouve les Pays Bas en première place. Puis suivent immédiatement la Suède, le Danemark et la Norvège.

Deux de ces pays, le Danemark et la Norvège, ont une population assez proche de celle de la Bretagne. Respectivement 5,7 millions et 5,2 millions habitants quand la Bretagne affiche une population de 4,9 millions habitants. Les Pays Bas et le Danemark ont des superficies vers 42000 kilomètres carrés quand la Bretagne a une superficie de 34000 kilomètres carrés.
Pourquoi les populations de ces quatre pays du nord européen parlent bien anglais, et pas nous en Bretagne ?

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La Bretagne et la maîtrise de la langue anglaise

Notre piteuse place dans ce classement.

L’Hexagone est en 32e position dans ce classement international des pays parlant anglais.
Juste après la Corée du sud et le Nigéria. Avec l’Italie et à peine devant le Vietnam et le Costa Rica.

Cette étude fait parfaitement apparaître la grande ignorance de la langue anglaise dans les grands ensembles artificiels et centralisés européens que sont l’Espagne (28e), l’Italie (33), l’Hexagone (32e), la Russie (38e).

Pour clôturer le seul classement européen, il ne reste derrière ces quatre grands ensembles que l’Ukraine, la Turquie et l’Azerbaïdjan.

Tous les états européens décentralisés et/ou de taille humaine sont bien placés dans ce classement.

Ainsi citons la Finlande (6e) et le Luxembourg (7e), l’Autriche (10e) et la Belgique (12e). Également la Suisse (14e), la Serbie (16e) et la Roumanie (17e). Encore mieux placés on trouve le Portugal, la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie, la Lituanie.

Nombre de ces états, dont certains ont gagné récemment leur indépendance, ont des populations et/ou des superficies assez analogues à celles de la Bretagne. Voire plus modestes.

Langue anglaise et disparités hexagonales.

Au sein de l’Hexagone, grand conglomérat artificiel composé de populations d’origines diverses, il existe des disparités. Entre le nord, dont nous sommes, Bretonnes et Bretons, et le sud tourné vers la Méditerranée. La Bretagne a pour voisins et cousins immédiats des pays ayant au moins l’anglais comme langue officielle. Dont l’Irlande, le Pays de Galles, les Cornouailles et l’Angleterre. Également plus au nord, l’Écosse. Nombre d’entre nous ont de la Famille ou des Amis outre Manche. Les touristes anglophones sont nombreux en Bretagne et s’y installent assez fréquemment.

Tout ceci nous donnerait peut-être une meilleure compétence globale en anglais que des personnes du sud de l’Hexagone, marseillais ou toulousains.
Mais nous sommes malgré cela globalement nuls en anglais.

Dépendance.

Nous dépendons d’un système éducatif totalement centralisé et replié sur lui-même. D’un état qui a fait de sa langue française un dogme ne laissant que peu de place à toutes les autres langues. Que celles-ci soient extérieures à son territoire, on intérieures. Quand on se gargarise chaque jour d’une sacro-sainte supériorité de sa langue, on est tout sauf ouvert à la bonne pratique des autres langues.

De ce repli sur soi imposé par un état central, résulte aujourd’hui notre quasi incapacité à parler l’anglais correctement. L’anglais, que le déplore ou non, la première langue des échanges internationaux.

La Bretagne, par son extrême proximité avec nos voisins anglais et celtes à quelques encablures de notre côte nord,  a un fabuleux atout, pour parler couramment anglais.

Nous pourrions, nous devrions, être en tête de ce classement, avec les autres petits pays du nord européen.

www.ef.fr/epi/

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3 commentaires

Yves Lainé 13 novembre 2017 - 10h28

A l’appui de votre information (Titre) aucune donnée ne permet de la vérifier – En effet l’article suppose que le mauvais rang de la France, s’applique à toutes les régions, même s’il est ecrit que la sud et le nord ne sont pas logés à la même enseigne, mais aucun chiffre là-aussi.

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Yves Lainé 13 novembre 2017 - 17h28

Merci, mais désolé, j’ai ouvert l’étude et rien trouvé de probant dans les disparités régionales – l’échantillon français dois être faible car toutes les région sont cotées idem, sauf centre val de Loire et le tiers du territoire dont la Bretagne n’a pas de résultats – On ne peut tirer aucune conclusion. comme vous le faites….Sauf le rang de la France …

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Viviane Le Douaric 16 novembre 2017 - 0h30

Les gens dont la langue maternelle était le breton et qui avaient eu l’ occasion d’ apprendre l’ anglais parlaient un excellent anglais. Tandis que les francophones sont incapables de percevoir, et donc de reproduire les sons de la langue anglaise.

Des sons longs et des sons courts et les accents toniques que le breton et l’ anglais ont en commun mais inexistants en français.

De plus, chaque langue utilise certaines plages de fréquences sonores plutôt que d’ autres, ce sont les bandes passantes.

Ces différences sont liées aux variations de la qualité de l’ air selon les lieux. En effet, en fonction de l’ altitude, de la végétation, de l’ humidité et d’ autres caractéristiques géographiques, l’ air va mieux propager certaines fréquences et en atténuer d’ autres. C’ est ce qui est à l’origine de la prononciation et de l’accent d’une langue. Par exemple, en Angleterre, l’ air est un excellent conducteur des fréquences aiguës mais atténue les sons La bande passante du français est très étroite (1000 à 2000 Hz), ce qui explique en partie la difficulté pour les Français de parler d’autres langues, notamment l’ anglais qui se situe dans une sphère plus aiguë (2000 à 12000 Hz). Les Russes par contre sont plus aptes à parler d’autres langues grâce à leur bande passante très large (100 à 12000 Hz). Quelqu’ un a peut-être étudié la bande passante du breton qui est certainement beaucoup plus large que celle du français. Ceci explique cela.

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