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La FUEN et les minorités nationales en Europe

de Rémy PENNEG
Publié le Dernière mise à jour le

La FUEN au Parlement de l’Union Européenne

Ce 17 Décembre 2020, les députés du parlement de l’Union Européenne ont adopté une « motion pour une résolution conjointe« .
Cette motion a été voté à une très large majorité de 524 voix sur les 694 exprimés.

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit de la protection des minorités nationales et linguistiques au sein de l’Union Européenne.
Suivant le Traité de Lisbonne, il faut passer par une procédure contraignante pour que cette question soit débattue officiellement au parlement. Contraignante sur au moins deux points. D’abord, il faut rassembler plus d’un million de signatures : à priori pas très difficile. En effet, on considère que cinquante millions de Citoyen(ne)s de l’Union Européenne appartiennent à des minorités nationales. Puis seconde condition : que ces signatures concernent au moins sept états membres.

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Fuen – parlement Union Européenne – Photo Parlement

Minority Safepack Initiative

En 2013, la FUEN, une ONG basée à Flensburg dans le nord de l’Allemagne fédérale, lance l’ICE Minority SafePack. ICE comme Initiative Citoyenne Européenne.
Puis en 2017, commence la campagne de signature à travers toute l’union Européenne. Au final, en quelques moins, la FUEN annonce dès Avril 2018 la validation d’un total de 1 123 422 signatures. Finalement pour onze états membres* de l’Union Européenne. Mais ce n’était pas le bout du chemin !

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FUEN – Minority SafePack pour le respect des minorités nationales dans l’Union Européenne – nombre de signatures par état membre par ordre décroissant

En Février 2019, cette ICE fut présentée à la Commission Européenne.

La résolution finale précise la demande expresse « d’actes législatifs ». Ainsi, la Commission Européenne est maintenant contrainte de statuer d’ici le 15 Janvier 2021.

Ce dossier présenté par la FUEN dérange la Commission car certains états membres sont opposés à la reconnaissance de leurs minorités ethniques. Ainsi, d’ailleurs, qu’à celle de langues dites minoritaires ou « régionales ». En Europe orientale, les Hongrois présents dans d’autres pays que la Hongrie posent quelques soucis. Bien entendu, il en va de même en Espagne avec les Catalans et les Basques. Également dans l’Hexagone avec les Corses, les Bretons et les mêmes Basques.
L’Union Européenne, et la Commission tout particulièrement, ne peuvent répondre négativement à la demande de plus d’un million de ses Citoyen(ne)s. Mais des pressions opposées sont très certainement déjà à l’oeuvre dans les couloirs de Bruxelles de la part des représentants des pays qui nient, voire combattent, leurs propres minorités.

*Roumanie, Slovaquie, Hongrie, Lettonie, Espagne, Croatie, Danemark, Bulgarie, Slovénie, Lithuanie, Italie.

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Carte d’Europe des minorités nationales et linguistiques – www.geoBreizh.bzh

Carte GeoBreizh, l’indispensable base de données cartographiques de la Bretagne ou en breton.

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1 commentaire

Penn kaled 30 décembre 2020 - 11h12

A noter le faible nombre de signatures en Irlande ,cela mériterait des explications

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