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Le Mystérieux Club des Trente, de Philippe CRÉHANGE.
Le Mystérieux Club des Trente est le dernier ouvrage du Journaliste Philippe CRÉHANGE du Télégramme. Il nous révèle les dessous de ce think tank breton, devenu lobby, aussi puissant que discret.
Depuis le fin des années 80, le Club des Trente réunit les plus influents et importants chefs d’entreprises de Bretagne. Nous connaissons tous leurs enseignes et leurs marques. De Nantes à Brest, nombre de Bretonnes et de Bretons travaillent dans leurs entreprises.
La première réunion de ce lobby breton informel se tient dans le château de Yves ROCHER vers La Gacilly en Morbihan. Ainsi, leur mission sera de défendre les intérêts économiques de la Bretagne, en exerçant de toutes parts leurs influences. Surtout au niveau des politiques qui n’ont pas du tout, pour la plupart, de notions économiques. La Bretagne est administrée par Paris, et la priorité des fonctionnaires ministériels et préfectoraux n’est pas véritablement le développement harmonieux de la Bretagne.
De réunions discrètes en Bretagne jusqu’au Palais de l’Élysée.
En lisant ce livre de Philippe CRÉHANGE, vous entrerez dans les indiscrétions du Club des Trente. Vous côtoierez les plus importants acteurs économiques bretons. Dont Louis LE DUFF, Émile BRIDEL, Jean STALAVEN et Charles DOUX. Également François PINEAU et Vincent BOLLORÉ. Puis Jean Pierre LE ROCH, Claude GUILLEMOT, Daniel ROULLIER, Roland BEAUMANOIR et Alain GLON. Encore Patrick LE LAY, Yves LE BAQUER, Pierre MÉHAIGNERIE, Claude CHAMPAUD le pionnier … et bien d’autres.
Enfants du CELIB, ils veulent « redonner de la fierté aux Bretons qui traînent encore l’image de Bécassine« .
Réception au Palais de l’Élysée.
Le 27 Novembre 2011, une délégation bretonne est officiellement reçue par Nicolas SARKOZY.
Ambiance …
Nicolas SARKOZY s’adressant à Patrick LE LAY, ex patron de TF1 :
« Je connais tes opinions sur la Bretagne. Messieurs, si vous avez les mêmes que Patrick, dites-le !« .
Le chef de l’état central pense évidemment aux volontés régionalistes exacerbées* de Patrick LE LAY. Comme un seul homme, toutes les mains, ou presque, se lèvent.
Le président français poursuit : » Si tous les Français avaient été comme les Bretons avec Plogoff, on ne serait pas allé loin dans le nucléaire ... ».
C’est Alain GLON qui répondra : « C’est assez désagréable de nous faire ce reproche sur le nucléaire alors que le Parisiens ne produisent pas la nourriture qu’ils consomment ! Si la Beauce est la grenier de Paris, la Bretagne est son réfrigérateur. Sans l’agroalimentaire breton, les Parisiens mourraient de faim« .
Claude CHAMPAUD disait :
« Les chefs d’entreprises devraient décider eux-mêmes de ce qui est bon pour l’économie bretonne. Au lieu de cela, ce sont des élus, pour ne pas dire leur parti politique, qui choisissent en fonction de leurs propres intérêts« .
Daniel ROULLIER ajoute : » Les gens qui ont 500, 1000 , 2000 , 2500 personnes sous leurs ordres en Bretagne, on ne les voit jamais dans les chambres de commerce. Les CCI ne sont pas faites pour eux. Les grandes entreprises bretonnes, qui finalement ne sont représentées nulle part et qui n’ont pas de poids auprès de la Région sont intéressées (par l’initiative d’un lobby de grands patrons). Un président de région, aujourd’hui, a un poids considérable. Il est quand même l’homme qui représente des sommes importantes qui sont distribuées sur une longue période de trois ou cinq ans« .
Pourquoi ce nom ?
C’est Jean Pierre LE ROCH, fondateur du groupe Intermarché, et féru d’Histoire de Bretagne, qui a suggéré ce nom.
A la mort de Jean III de Bretagne en 1341, deux clans s’opposent pour gérer le Duché de Bretagne. Plutôt que de mettre face à face deux armées lourdement armées avec les pertes en vies humaines que cela suppose, les Bretons ont une idée. Ils vont s’affronter en deux « équipes » de trente chevaliers de chaque clan.
Cette bataille se tiendra le 26 Mars 1351 au lieu-dit actuel Le Chêne de Mi-Voie entre Ploërmel et Josselin.
Le Club des Trente passe à soixante.
D’une petite vingtaine de chefs d’entreprises bretons au début, le Club des Trente a évolué au fil du temps. Toujours à la belle époque, ils seront une trentaine. Pas toujours tous présents à chaque réunion, mais tous plutôt solidaires.
Passeront les Bonnets Rouges de 2013, puis l’abandon de l’aéroport prétendu international de Notre Dame des Landes, pour lequel le Club des Trente a beaucoup oeuvré.
Puis entreront des sudistes !
Parmi lesquels des chefs de grandes entreprises vendéennes. Ainsi, des fleurons non-bretons comme les groupes Sodebo, Bénéteau, VM Matériaux devenu depuis Herige. Également Tesson et le transporteur Graveleau.
Grandeur puis décadence …
L’esprit fondateur du lobby breton s’est dilué dans une association aux contours confus. Le Club des Trente en a perdu son âme, et sa passion. On ne parle plus de Bretagne, mais de l’ouest d’un Hexagone trop impersonnel.
Il est inutile de #passezalouest, quand la Bretagne nous satisfait totalement. Pour un pays qui possède autant d’atouts, il est parfaitement incohérent et risqué de s’aventurer à se dissoudre dans un ensemble plus vaste.

Ouvrage édité et/ou imprimé en Bretagne – feu vert ou rouge selon le livre
Édité en Bretagne au Coin de la Rue à Langrolay sur Rance en Côtes d’Armor, et imprimé hors de Bretagne, chez Jouve Print à Mayenne (France) – #BreizhCoherence