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C’est à Tregeneg (Tréguennec) en Cornouaille bretonne que se trouve cette étrange vestige d’une usine de concassage de galets. On est ici à Prad ar C’Hastell en plein Pays Bigouden, non loin de la très réputée Pointe de la Torche (Beg an Dorchenn).
Cette zone est unique en Europe. En effet il s’agit d’un des plus longs cordons de galets d’Europe. Sur une dizaine de kilomètres, au fond de cette sublime Baie d’Audierne, se sont amoncelés au fil du temps des quantités incroyables de galets polis charriés par l’Océan Atlantique. Ainsi que des dunes de sable fin et des étangs paradis ornithologiques.
Origine de l’usine de concassage de galets.
En fait ce sont les Allemands qui construisent cette importante usine dès 1943. Des ouvrages imposants et très efficaces pour concasser des milliers de tonnes de galets naturels et en faire des matériaux de construction des ouvrages du Mur de l’Atlantique. Près de douze kilomètres de voie ferrée furent également construits pour acheminer les matériaux finis. D’abord jusqu’à la gare de Pon’t Abbad (Pont l’Abbé). Puis la gare de Kemper pour être ensuite transportés plus largement en fonction des besoins.
Des estimations réalisées récemment font penser que le prélèvement global de galets fut d’environ un million de tonnes. A la fin de la guerre, les Allemands quittent la zone en laissant un stock considérable de galets et de matériaux non acheminés. Il faut rebâtir Brest et quatre sociétés privées se proposent pour reprendre l’activité. Dont trois bretonnes et une parisienne. On vous laissera deviner laquelle le Ministère de la reconstruction choisira.
Jusqu’au début 1948, les stocks allemands seront concassés.
Puis l’usine fermera définitivement.
Sources
www.treguennec.fr
Images The Blind Seagull sur Facebook @thebleindseagull et sur YouTube
2 commentaires
Bonjour,
Intéressé par le concasseur, j’ai essayé de le situer sur une carte. Malheureusement, « Prad ar C’hastell » existe bien, mais à Plomeur, plutôt loin de la mer.
Heureusement, vous indiquez vos sources et le site de Trégennec donne, lui, « Prat ar hastel », et le géoportail est d’accord.
Cdt
Intéressée par notre langue, je dirai juste que « kastel » (château) donne « ar c’hastel » (le château).
L’utilisation d’un déterminant induit une mutation : le K devient C’H. Mettre 2 L à kastel (kastell) sous tendrait que ce mot est féminin. Ce qui est contredit par la mutation k / c’h. ( une mutation féminine donnerait K / g).
Il s’agit sans doute d’une erreur due à la volonté de préserver le nom du lieu dans sa dénomination bretonne. Ça a quand même plus de gueule que « le champs du château »…
Merci NHU Bretagne pour cette anecdote. Chaque grain de sable contribue a faire la plage.