Retour sur les propos de Maribel Letang-Martin, tenus récemment en conseil municipal de Saint Nazaine / Sant Nazer, sud Bretagne.
« Maurice Marchal a créé le drapeau breton en 1923 », en fait c’est en 1925.
« le symbole de l’hermine oppose la Bretagne ducale à la Bretagne républicaine »
Pas du tout, le drapeau est très inspiré du blason de Rennes, du drapeau grec et américain. Il a été créé pour représenter une Bretagne moderne et remplacer l’ancien drapeau blanc recouvert d’hermines (drapeau d’hermine plain en éradique), utilisé avant cela par les régionalistes, qui lui représente réellement la Bretagne ducale puisqu’il en était le drapeau officiel.
Sommaire
« les bandes sont pour les évêchés »
Faux, Maribel Létang-Martin, elles sont pour les pays de langues bretonne et gallèse, qui par l’histoire correspondent à peu près aux évêchés. Néanmoins, Marchal n’avait plus rien d’un catholique quand il dessine le Gwenn ha Du. Il était au contraire de religion celtique et un des cofondateurs de la Kredenn Keltiek. Il était également membre de la Franc-Maçonnerie où l’on trouve peu d’habitués des églises.
« contre la France républicaine »
Faux, Maribel Létang-Martin, uniquement contre la France.
Morvan Marchal est aussi historiquement le premier antifasciste de l’Emsav. Il prend position dès 1933 contre les idées de son ancien camarade Mordrel qui s’ancrent à l’extrême droite.
Après le 6 février 1934, Marchal et son groupe, la Ligue Fédéraliste Bretonne, appellent même à défendre la République française face à la menace d’un coup d’État fasciste.
La Ligue Fédéraliste, notamment sur Nantes / Naoned, participe aussi pleinement à la création du Front Populaire.
De plus, la drapeau breton a été, depuis sa création, moqué, combattu et réprimé par les autorités françaises. Il faut attendre 1965 et la victoire du Stade Rennais en finale de Coupe de France pour que l’omniprésence du drapeau breton lors de l’évènement empêche dorénavant l’État français de le pourchasser comme il le faisait par le passé.
Madame Maribel Létang-Martin …
Serait elle, sous couvert de « liberté absolue de conscience » pour un retour aux sources de l’unité républicaine où les partis, syndicats, oppositions diverses et variées étaient interdites au nom de l’intérêt général ?
Après le drapeau breton, demandera-t-elle l’interdiction des associations féministes tout comme la République française interdisait les clubs de femmes en octobre 1793 ?
Serait elle pour une idéologie basée sur une pensée républicaine intégriste qui refuse toute forme de diversité, dans les opinions comme les identités ?
Sa déclaration au conseil municipal de Saint Nazaire du 16 décembre semble bien le montrer.
1 commentaire
E-keñver bandennoù ar « gwenn ha du » a zo pevar anezho o verkañ eskoptioù ma veze komzet brezhoneg enno ez eus un dra a c’hall cheñch un tamm mat ar sell diwar-benn ar brezhonegva istorel: Setu, ar pezh zo bet skrivet neuze, a-zivout labour Bertrand LUÇON, e journal « BRETONS », niverenn 134 Miz Eost- Gwengolo 2017: (24)
« Linguiste de formation et musicien de métier, Bertrand LUÇON vient de publier « Noms de lieux bretons du Pays Nantais. Un recueil minutieux de tous les toponymes issus du breton présents sur ce territoire. Son analyse est claire; si ces noms sont si nombreux, c’est qu’on a parlé breton pendant 1500 ans en Pays Nantais. »
Un draig a fell din lakaat ouzhpenn a-benn kreñvaat arc’hadur emrenerezh Breizh ez eo ul labour a vefe mat ober evel ma ‘z eo bet graet ganeoc’h al labour kinniget d’an dud ‘ba Karaez diwar-benn an emrenerezh: didermenn ar pezh a ra ( a rafe) dizalc’hted Vreizh an hini eo…