La Loi Élan attaque la loi Littoral et donc la Bretagne.

La Loi Élan attaque la loi Littoral et donc la Bretagne.

La loi Élan détricote la loi Littoral.

Loi Élan, comme Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique.
Ce projet de loi tant décrié a déjà été adopté par l’Assemblée et le Sénat français à Paris. Ce 19 Septembre dernier la loi Élan était devant la Commission mixte paritaire.
Cette loi est l’attaque la plus sérieuse et la plus calamiteuse depuis 1986 portée à la Loi Littoral.
Cette loi Élan réécrit tout bonnement le principe d’extension en continuité de l’urbanisation sur les littoraux et dans les villages. Concrètement, il serait dorénavant possible de construire dans certaines zones jusqu’alors épargnées, protégées. Bien sûr, Élan prévoit quelques sécurités, mais comme pour le glyphosate, il existera des dérogations. Ainsi que la possibilité d’option pour “une procédure de modification simplifiée” à valider en commission mixte paritaire.

Les “dents creuses”.

Bref, autant de portes entrouvertes pour permettre de construire dans ce qu’il devient commun de nommer les “dents creuses”. C’est à dire des zones littorales ou en villages, encore libres de toute construction. Et tant convoitées par certains intérêts uniquement préoccupés de faire du fric.
Accepterons-nous de devenir une Costa Brava d’immeubles et de tourisme de masse ?
La limite intouchable des cent mètres de la mer reste sauvée. Mais pour combien de temps encore ?
On sent bien là la démarche : “assouplir” modestement dans un premier temps. Ne pas forcer, rentrer en souplesse. Ce pouvoir central n’a cure de nos quelques 2700 kilomètres de côtes bretonnes, sauf pour en faire du fric. Comme il n’a cure de l’identité architecturale de nos villes et villages. Il faut construire partout, vendre ce qui peut l’être encore. Des lobbies sont à la manœuvre.

Ne pas toucher à la loi Littoral.

Depuis surtout plusieurs années, on assiste en Bretagne à diverses offensives visant à casser tout ce qui peut empêcher les investisseurs (financiers s’entend) de bétonner et de privatiser à outrance. Il y a eu cette belle plage de La Baule dans le sud du pays, privatisée par un groupe financier. Puis il y a ce minage de notre sous-sol par un groupe minier étranger à la recherche de minerais précieux et de terres rares.
La Bretagne n’est pas à vendre. Nous bénéficions encore d’un environnement relativement épargné. Nous devons concilier cette richesse avec nos développements économiques.
Certes, mais c’est en Bretagne que cela doit se décider. Par et pour les habitants qui ont fait le choix de vivre dans ce début d’Europe. Ces choix décisionnels, capitaux pour notre avenir, ne peuvent plus être laissés au quasi seul bon vouloir d’administrateurs trop lointains. Là-bas vers l’est. Ni à leurs VRP locaux.

Previous Crozon, l'ultime presqu'île ...
Next L’Estonie, un modèle pour le service public de demain ?

Á propos de l'Auteur

Rémy PENNEG
Rémy PENNEG 344 posts

"Essayer ou ne rien faire". Quand on aime la Bretagne corps et âme, à un moment, il faut essayer d'agir et de créer pour participer, même très modestement, à son rayonnement et à son avenir. Avec l'aide avisée d'une poignée de volontaires, nous créons NHU Bretagne.

Lisez les autres articles de cet Auteur ...

Vous pourriez aussi aimer

L’Europe fédérale est pour vous une “contagion” ou la Démocratie en marche ?

Recomposition de l’Europe et pouvoir régional. Le pouvoir central français et ses médias affiliés ont beau feindre de ne rien voir, on assiste bien à une recomposition de l’Europe. Recomposition

L’état-nation se meurt … vive l’état-nation !

“Le vrai débat, c’est la maintien ou la disparition de l’État-nation” selon François ASSELINEAU. Je suis d’accord avec cette citation de ce nationaliste français. On arrive à la fin des

✅ Jean Éric Shoettl : entretien avec Michel Feltin-Palas

Les langues régionales sous la menace du Conseil constitutionnel La décision que doivent prendre avant le 22 mai les “sages” à propos de la loi Molac dépendra certes du droit,

Commentaires

Pas encore de commentaires ?

Vous pouvez être le premier/la première à commenter ce post.

Laissez votre réponse