abbaye de redon

Nominoë et les Rois de Bretagne vous entraînent dans les souterrains de l’Abbaye de Redon

de Olivier CAILLEBOT
Publié le Dernière mise à jour le

Alors Georges, c’est une découverte parce que là nous allons rentrer dans les bas fonds de l’Abbaye de Redon.

C’est un souterrain.
Alors on vous suit … Voilà, nous sommes dans le soubassement d’un bâtiment qui a été construit au XIXe siècle par la congrégation des Eudices pour ouvrir le collège. Et en construisant ce bâtiment, en faisant les fondations, ils ont découvert l’entrée du souterrain qui est ici. Donc ce souterrain qui a été comblé au XVème siècle a finalement été redécouvert au XIXe siècle. En fait tout le monde en avait oublié l’existence. Voilà, nous descendons, alors attention parce que là on descend profondément. Quand on regarde la construction de l’escalier on est bien dans une construction de type médiéval. On ne sait pas à quelle date il a vraiment été construit.

Dernière marche, et nous sommes arrivés dans ce souterrain qui est très vaste.

Par ailleurs beaucoup trop vaste pour un souterrain ne servant qu’à la fuite.
Donc nous voilà maintenant descendu dans le souterrain. Souterrain qui est assez vaste. Donc il n’est pas seulement un souterrain de fuite, mais il servait à l’approvisionnement des marchandises pour l’abbaye. Ce souterrain était taillé dans la roche. Lorsque la roche était moins saine, vous avez un soutènement en pierre. Puis lorsque la roche était saine, on voit ici très bien l’impact des outils dans cette roche. On ne sait pas quelle époque a été creusé ce souterrain.  Tout ce qu’on sait c’est qu’au XIVe siècle il était comblé et abandonné. Puis ensuite il a été redécouvert au XIXe siècle.

On avance un petit peu …

Cette roche est curieuse parce qu’il y a de la roche rouge, sans doute du grès du Pays de Redon. Puis il y a de roches plus sombres. Et lorsque nous arrivons ici,  il y avait deux portes en maçonnerie. Donc s’il y avait deux portes, on peut penser qu’à l’endroit où je me trouve, on allait vers l’extérieur. Et de l’autre côté, on allait vers l’intérieur. Cela correspondait à la clôture du monastère.

Ensuite le souterrain se poursuit. Toujours le même type de construction. Avec arrivés à ce niveau, une fontaine alimentée par une source. Puis deux grandes caves qui servaient à stocker les marchandises. Enfin, à l’extrémité, nous avons la base des remparts de la ville de Redon, t puis dans ces remparts, une petite porte qui donnait directement sur la berge de la Vilaine.

Vous pouvez imaginer qu’il y avait des bateaux qui remontaient la Vilaine, qui s’échouaient à cet endroit-là. Puis on entrait les marchandises dans l’abbaye dans les caves de stockage par cet endroit. Car l’abbaye avait une fonction commerciale extrêmement importante. Notamment de négoce du sel. Puisqu’elle possédait plusieurs salines à Guérande/Gwenrann. Donc toutes ces marchandises il fallait les stocker là.

abbaye de redon

Abbaye de Redon, fresques murales, dans la série Nominoë et les Rois de Bretagne

En fait Guérande / Gwenrann était pourvoyeur de sel pour l’abbaye de Redon ?

Ce qu’on appelle maintenant la Loire Atlantique avait des contacts avec l’abbaye de Redon.
Non seulement des contrats, mais la ville de Redon avait des prieurés et des dépendances en Loire Atlantique. Notamment avait fondé une « abbaye fille » si on peut dire , qui s’appelait l’abbaye de la Chaume du côté de Machecoul / Machikoul-Sant-Masen.
Donc le souterrain servait à la fois de stockage et de moyen de fuite.

Visite à la Marbrerie réalisant le monument dédié à Nominoë, Roi de Bretagne.

Pour traiter une pierre comme celle du monument de Bain sur Oust / Baen-Ballon, combien y a t-il d’étapes ?

D’abord la partie sillage. Ensuite on passe au bouchardage. Mais sachant que pour faire du bouchardage, on ne peut pas boucharder une tranche de trois centimètres, on fait des tranches un peu plus épaisses qu’on boucharde d’un côté. Puis qu’on recoupe en deux e suite.

Est-ce un film spécial ?

Oui, c’est un câble diamanté avec des perles de diamant incorporées dedans. Il faut une heure et demie pour une pièce, une heure au mètre carré.
Le laser vient aussi au secours des marbriers. En effet, pour éviter les « crapauds » ou taches noires.

Avec le laser, on évite de faire un traçage à la craie avant et on voit tout de suite où ça va passer.

Des granits bretons, il y en a beaucoup finalement !

Parmi les granits bretons donc il y a le Huelgoat, le Hanhélin, le Perros, le nuit celtique.  Puis ce sont les granits de Bignan, de Peaule …
Du granit breton, un savoir-faire breton, pour un monument breton : vous en êtes fiers ?
En effet, fier d’être en Bretagne.
Connaissiez-vous Nominoë avant ?
Non, pas du tout
Donc c’est grâce au monument que vous le connaissez. Et saviez-vous qu’il y avait eu une bataille importante ? Non plus, comme beaucoup de Bretons.
Maintenant donc, grâce à votre travail il y a des millions de personnes qui vont le savoir.
C’est quand même une fierté ?  Oui et j’irai voir ce que ce que ça donne sur place.

Avec la participation de Georges Migaud, Délégué à la Fondation du Patrimoine du Pays de Redon; de Philippe et d’Aymeric de la Marbrerie Bertin à Pipriac / Presperieg en Ille et Vilaine.

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