L’Ordre de l’Hermine existe en Bretagne depuis plus de six siècles.
Indissociable de l’Ordre de l’Hermine, existe aussi un prestigieux collier portant aussi le nom de l’hermine.
On va tout vous expliquer …
Sommaire
Qu’est-ce que l’Ordre de l’Hermine ?
L’Ordre de l’Hermine est un ordre de chevalerie qui depuis sa création, est attribué à des Bretonnes et Bretons oeuvrant pour leur pays, la Bretagne.
Quand fut créé l’Ordre de l’Hermine ?
L’Ordre de l’Hermine fut créé en 1381 par le Duc de Bretagne Jean IV Le Conquérant.
De 1377 à 1379, le Duc de Bretagne Jean IV est en exil à la cour d’Angleterre. De l’autre côté de la Mor Breizh (Mer de Bretagne en langue française) que les Anglais nomment Channel, le Duc de Bretagne Jean IV est nommé Chevalier de l’Ordre de la Jarretière. Cet Ordre de la Jarretière a été créé en 1348 par le Roi Édouard III d’Angleterre. Cet Ordre de la Jarretière est le successeur de l’Ordre de la Table Ronde.
C’est à cette occasion que le Duc de Bretagne Jean IV se rend compte de l’importance d’un tel ordre.
De retour en Bretagne, Jean IV créé cet Ordre de l’Hermine, pour rassembler autour d’un ordre de chevalerie de valeureux compatriotes prompts à défendre leur nation.
Qu’est-ce que le Collier de l’Hermine ?
Le Collier de l’Hermine ou Collier du Duc était « une magnifique chaîne en or couverte de bijoux et de perles, à laquelle était attaché un pendant d’hermine, également orné de bijoux« .
Aucune représentation de ce fameux Collier de l’Hermine n’est malheureusement parvenu jusqu’à nous. Le dernier Collier à l’effigie de notre Hermine nationale se trouvait dans le cathédrale Saint Pierre et Saint Paul de Nantes / iliz-veur Sant Pêr Paol Naoned; et fut détruit lors de la Révolution française.
De quel Collier de l’Hermine parle t-on ?
En réalité il existe deux colliers au nom de l’hermine : l’historique et le contemporain.
Le Collier de l’Hermine historique.
C’est le Collier de l’Hermine qui fut créé par le Duc de Bretagne Jean IV en 1381. Ce Collier de l’Hermine historique tombera en désuétude sous le règne de la Duchesse Anne de Bretagne. C’est sans doute le dernier Duc de Bretagne, François III, qui portera ce Collier durant son couronnement en la cathédrale de Rennes / Roazhon en 1532, date de la fin de l’indépendance du pays par annexion par le pays voisin de l’est.
Le Collier de l’Hermine contemporain.
En 1972 est imaginé un nouveau Collier de l’Hermine, par le sénateur breton Georges Lombard, qui succède à René Pleven, homme politique breton qui fut Président du CELIB Comité d’Études et de Liaisons des Intérêts Bretons. C’est d’ailleurs ce dernier que sera le premier Herminé. En effet, devient Herminé celui ou celle qui se voit remettre le Collier.
Cette résurrection du Collier de l’Hermine / Urzh an Erminig, fut voulue pour distinguer les personnes qui oeuvrent au rayonnement de la Bretagne par leurs actions. En particulier le rayonnement culturel de la Bretagne.
Ce Collier contemporain fut créé par Pierre Toulhoat (1923-2014), artiste Cornouaillais complet, à la fois peintre, enseignant, sculpteur et verrier.
Aujourd’hui, et depuis 1988, c’est l’ICB Institut Culturel de Bretagne qui gère cet ordre honorifique civil. Chaque année, le Collier de l’Hermine est remis à quatre Herminés de toutes nationalités, lors d’une prestigieuse cérémonie dans une ville différente de Bretagne. Ces Herminés récipiendaires du fameux collier sont plus de cent cinquante en 2023. La très grande majorité des Herminés ayant reçu le prestigieux collier sont, sans surprise, Bretons. Mais on note aussi la présence de personnalités françaises, galloise, russe, polonaise, écossaise, américaine, catalane …
Pourquoi avoir choisi l’hermine pour cet ordre médiéval breton et pour ce superbe collier ?
Tout simplement, serions-nous tenté de dire, parce que l’hermine est la représentation la plus évidente de la Bretagne.
Photos du collier par ICB Institut Culturel de Bretagne
1 commentaire
L’ordre de l’Hermine n’est légitime que s’il existe un Etat breton. En l’absence de ce pouvoir souverain, l’appellation « ordre de l’hermine » est excessive et déplacée. Mettons qu’il s’agisse pour certains milieux de s’auto-congratuler au nom d’une Bretagne assez désamorcée. Cela peut paraître bien sympathique, mais ça ne va pas bien loin (ha gwell evit-se).