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Allocution de Philippe GUILLEMOT, Conseiller départemental autonomiste du Penn ar Bed lors de la dernière cession du Conseil Départemental, à propos de santé publique en Kreiz Breizh
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs, cher(e) s collègues,
Je ne peux m’empêcher de partager avec vous une information qui, si elle n’était pas une nouvelle pièce à porter au lourd dossier de la santé publique dans notre pays, ferait sans doute sourire. L’autre jour une jeune mère de mon canton me racontait que son fils souffrait d’une otite, ce qui n’est pas très grave lorsque c’est bien soigné, et qu’elle s’est présentée à sa pharmacie habituelle pour s’entendre dire qu’il y avait rupture sur les antibiotiques pour nourrisson du type indiqué sur son ordonnance !
Cette annonce arrive après que les médecins généralistes libéraux se soient mis en grève le 1er et 2 décembre pour dénoncer leurs conditions de travail, une prise en charge d’un nombre trop important de patients et des lourdeurs administratives.
De mémoire on n’avait pas vu pareil ras-le- bol traverser la médecine de ville depuis des années.
Pendant ce temps-là, la population continue à subir une politique catastrophique de la santé publique qui laisse s’installer des déserts médicaux que nous touchons particulièrement du doigt dans le Centre Finistère malgré les efforts des collectivités locales et des populations, à travers leurs impôts, pour créer des maisons de Santé censées favoriser l’installation des médecins généralistes. Il n’est pas dans nos habitudes de vouloir noircir la situation dans le Kreiz Breizh ni de faire pleurer dans les chaumières, mais il me faut néanmoins vous donner un chiffre : l’espérance de vie est de six ans inférieure à la moyenne nationale française en centre-ouest-Bretagne ! L’absence ou le renoncement aux soins est une des explications de ce chiffre inquiétant !
Autonomie de la Bretagne : la Grande reculade de Chesnais-Girard
Dans certaines communes il n’y a plus de médecin généraliste !
Pour obtenir un rendez-vous chez un dentiste c’est le parcours du combattant. Pour consulter un spécialiste il faut s’armer de patience. Les délais de réponse aux demandes de rendez-vous sont de plus longs. Sans compter une pénurie croissante dans certaines spécialités.
La répercussion de ce système de soins défaillant se retrouve au niveau des urgences. Des urgences à bout de souffle. En moins de vingt ans les passages aux urgences ont doublés.
Pourtant l’état ne fait que limiter les dépenses de santé depuis dix ans.
Philippe Guillemot, conseiller autonomiste au Conseil départemental du Finistère
On assiste aujourd’hui à une pénurie du personnel hospitalier, fatigué usé, entrainant des fermetures de lits à n’en plus finir. Ce constat est alarmant et préjudiciable pour les usagers. Il n’est pas acceptable pour un tel service public de privilégier et viser la rentabilité au détriment de l’égalité d’accès aux soins pour tous.
L’incompétence et la faillite de l’État hyper-centralisé associées à la gouvernance Macroniste totalement incapable d’anticiper, coupée de la population et de la réalité du terrain, placent de fait une partie de la population bretonne dans une situation critique. Sur ce dossier de la santé pour tous, comme sur celui du logement, où le pouvoir et ses amis locaux ferment les yeux, nous devons, c’est une urgence, prendre la main et avoir à la région Bretagne les compétences et les moyens politiques et financiers pour maîtriser les problèmes dont souffrent bon nombre de nos compatriotes bretons à cause de l’incurie du pouvoir parisien. C’est le sens que nous autres, autonomistes, donnons à notre engagement politique.
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L’autonomie de plein droit pour la Bretagne est la seule vraie solution pour rendre aux Bretons et aux Bretonnes leurs moyens de santé publique.
