risques naturels majeurs en Bretagne

Les risques naturels majeurs en Bretagne

de NHU Bretagne

Évaluons ensemble les risques naturels majeurs en Bretagne, au regard des catastrophes de plus en plus fréquentes dans le monde, depuis quelques années.

Les risques naturels majeurs, globalement, dans le monde.

Les risques naturels majeurs représentent des phénomènes naturels d’une intensité et d’une ampleur suffisantes pour causer des dommages considérables aux populations, aux infrastructures et à l’environnement. Ces risques incluent divers types de catastrophes telles que les tremblements de terre, les tsunamis, les éruptions volcaniques, les inondations, les tempêtes et ouragans, les avalanches, ainsi que les submersions marines et l’érosion côtière.
Ces événements sont souvent déclenchés par des forces naturelles imprévisibles et peuvent provoquer des destructions massives et des pertes humaines importantes.

L’histoire récente nous montre que parmi les catastrophes naturelles les plus destructrices, le tsunami survenu le 26 Décembre 2004 dans l’Océan Indien est l’un des événements les plus marquants. Avec une magnitude de 9,1 à 9,3 sur l’échelle de Richter, ce tremblement de terre sous-marin a généré des vagues géantes atteignant jusqu’à trente mètres de haut. Elles ont ravagé les côtes de nombreux pays, dont l’Indonésie, la Thaïlande, l’Inde et le Sri Lanka, entraînant la mort d’environ 230 000 personnes et provoquant d’énormes dégâts matériels et environnementaux.

Le dérèglement climatique : un amplificateur de catastrophes naturelles

La question de savoir si le dérèglement climatique influence la fréquence et l’intensité des risques naturels majeurs est désormais au centre des préoccupations scientifiques. Le réchauffement planétaire, causé par les émissions de gaz à effet de serre issues des activités humaines, modifie les régimes climatiques et amplifie certains phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les tempêtes, les vagues de chaleur, les inondations et les sécheresses.

Chaque hausse de température d’un degré centigrade apporte une augmentation de 7% d’humidité dans l’atmosphère.
La Mer Méditerranée, presque fermée, est en surchauffe, tout comme le Golfe du Mexique. Tout le pourtour méditerranéen va subir de plus en plus de précipitations massives, sur des zones de plus en plus urbanisées à forte densité de population. Dans le sud de la France, ils ont laissé construire un peu n’importe où. Le bon sens paysan a fait place à la domination du fric à tous prix.

Les événements climatiques extrêmes, comme les ouragans, tendent à être plus fréquents et plus intenses à mesure que les températures mondiales augmentent. En effet, la chaleur accrue dans les océans agit comme un carburant pour les tempêtes, augmentant leur puissance destructrice. En parallèle, la fonte des glaciers et l’élévation du niveau de la mer intensifient le risque de submersions marines dans les zones côtières. Ainsi, de nombreux scientifiques s’accordent sur le fait que la Bretagne, malgré sa situation relativement protégée, ne sera pas exempte de certains de ces risques.

Les risques naturels majeurs spécifiques en Bretagne

Bien que la Bretagne soit relativement épargnée par les risques les plus destructeurs comme les séismes de forte amplitude ou le volcanisme, elle reste toutefois exposée à d’autres menaces naturelles. Ces risques, sans doute aggravés par le dérèglement climatique, nécessitent une attention particulière et des mesures de prévention adaptées.

Les tempêtes et ouragans en Bretagne

La Bretagne, région maritime située aux confins de l’Atlantique Nord, est particulièrement exposée aux tempêtes, notamment en automne et en hiver. Ces tempêtes sont principalement causées par les vents puissants provenant de l’Océan Atlantique et de Mer Celtique, créant des dépressions atmosphériques qui se traduisent par des rafales de vent et des pluies intenses. L’ouragan de 1987, les tempêtes de 1999, et la récente Ciàran de 2023, ont montré que les vents peuvent causer des dommages massifs, arrachant des arbres, endommageant les bâtiments et coupant les infrastructures électriques.

Avec le réchauffement climatique, les tempêtes semblent gagner en fréquence et en intensité.
Les effets se font d’autant plus sentir en Bretagne, où les habitants sont habitués aux vents forts, mais où la force des tempêtes modernes dépasse souvent les prévisions traditionnelles. Pour se prémunir de ces risques, les autorités locales renforcent les infrastructures côtières et améliorent les dispositifs d’alerte.

Les inondations en Bretagne

La Bretagne, avec ses nombreuses rivières et son réseau hydrographique dense, est exposée aux inondations, surtout dans les zones urbanisées et les vallées fluviales. Les épisodes de fortes pluies peuvent entraîner des crues soudaines, débordant les rivières et inondant les habitations et les infrastructures. Les inondations sont particulièrement préoccupantes dans des villes comme Quimper / Kemper, Morlaix / Montroulez, Châteaulin / Kastellin ou Quimperlé / Kemperle, situées en fond de ria. C’est la conjonction de fortes précipitations en amont des rivières aboutissant dans ces villes, de marées à fort coefficient et de vents forts bloquant le flux des eaux de pluie, qui provoquent ces puissantes inondations. Mais celles-ci n’ont, fort heureusement, rien de comparable avec les inondations qui touchent le pourtour méditerranéen depuis quelques temps.

Le dérèglement climatique augmente l’intensité des précipitations, aggravant les risques d’inondations. En réponse, des mesures telles que la gestion des sols, l’aménagement de zones inondables et la création de bassins de rétention d’eau sont mises en œuvre. De plus, des alertes météorologiques précoces permettent aux habitants de se préparer face aux risques d’inondations.

Les submersions marines

La Bretagne, avec ses côtes découpées et ses plages, est exposée aux risques de submersion marine, un phénomène accentué par l’élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique. Lors des grandes marées ou des tempêtes, l’eau de mer peut envahir les zones côtières, causant des dégâts matériels importants et menaçant les populations riveraines. Ce phénomène est particulièrement notable dans des zones comme la baie de Saint-Brieuc / Sant Brieg, la côte de Cornouaille, et certaines îles bretonnes.

Pour limiter l’impact des submersions marines, des digues et des barrages sont régulièrement construits ou renforcés. Les autorités bretonnes encouragent également la préservation des marais et des dunes, qui servent de barrières naturelles contre l’intrusion des eaux marines.

L’érosion côtière en Bretagne

L’érosion côtière constitue un autre risque majeur pour la Bretagne, où les côtes reculent sous l’effet des vagues et des tempêtes répétées. Ce phénomène, de moins en moins « naturel », est accentué par l’urbanisation et le dérèglement climatique, qui provoquent des marées plus fortes et plus destructrices. Sur certaines côtes, comme celles de la baie d’Audierne / Gwaien ou de la Presqu’île de Crozon / Gourenez Kraozon, l’érosion entraîne le recul des plages et des falaises, menaçant les infrastructures et les habitations côtières.

Pour contrer ce phénomène, des techniques d’ingénierie côtière, telles que les enrochements et les épis, sont employées afin de stabiliser les plages et les dunes. Cependant, ces solutions ne sont pas toujours suffisantes face à l’intensité croissante des tempêtes.

Les autres risques naturels majeurs en Bretagne

D’autres risques naturels, bien que moins fréquents en Bretagne, sont à surveiller.

Tremblements de terre en Bretagne

Bien que peu fréquents et d’amplitude modérée, des secousses ont été ressenties en Bretagne, comme le séisme de magnitude 5 en 2019 dans le Morbihan. Toutefois, la Bretagne reste loin des grandes failles tectoniques, et ce risque est considéré comme faible, tout comme le risque de tsunami.

Avalanches et volcanisme en Bretagne

Ces phénomènes sont quasiment inexistants en Bretagne, en raison de l’absence de montagnes et de volcans actifs.

La Bretagne est relativement épargnée par les risques naturels majeurs

La Bretagne, bien qu’épargnée par certains des risques naturels les plus extrêmes, demeure exposée à des phénomènes météorologiques et maritimes amplifiés par le dérèglement climatique. Tempêtes, inondations, submersions marines et érosion côtière constituent les principaux défis naturels pour ce pays maritime aux 2700 kilomètres de côtes.
Les mesures prises localement pour lutter contre l’érosion marine en particulier semblent bien dérisoires face aux déchainements de la Nature qui vont survenir et que nous amplifions par nos activités.

Les Bretonnes et les Bretons vont, comme ailleurs sur terre, devoir s’adapter et organiser leur avenir différemment.
L’inertie du monstre destructeur que nous avons contribué à créer est telle que quoiqu’on nous fassions, rien ne l’empêchera de grossir et de détruire dans les prochaines décennies.

Nous n’avons pas encore pris toute la mesure de la situation catastrophique qui commence à peine à surgir, et nous ne faisons rien, absolument rien, de réel, pour tenter d’inverser le processus.
Soyons lucides : le mur s’approche et nous continuons d’accélérer !

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2 commentaires

Émilie 4 novembre 2024 - 15h12

On focalise sur le dérèglement climatique, si il n’y avait que ça, ce serait un moindre problème, mais l’effondrement de la biodiversité est bien plus inquiètante.

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nhu Bretagne nhu Brittany
NHU Bretagne 4 novembre 2024 - 16h36

Bonsoir Émilie. Non, à NHU Bretagne, on ne « focalise » pas sur cet important sujet, et on parle régulièrement de l’effondrement de la biodiversité. Merci de nous suivre
https://www.nhu.bzh/une-espece-animale-sur-cinq-va-disparaitre-en-bretagne/
https://www.nhu.bzh/biodiversite-bretagne-danger/
https://www.nhu.bzh/hirondelle-printemps-bretagne/
https://www.nhu.bzh/le-plus-grand-oiseau-de-bretagne-menace-de-disparition/

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